La piéce semblait ne pas avoir de porte. Pas d'issu.

Mais il fallait que Nymphadora Cunégonde Tunder-ten-tronckh sort.

La femme, Hel, avait été claire, c'était la mort qui l'attendait. Et même si l'arrivée de cet "Or-Fé" avait repoussé l'échéance, Nymphadora ne tenait pas à sa souffrir de la faim. Sans compter la claustrophobie. Si elle ne sortait pas rapidement, si elle ne voyait pas le ciel, si elle ne respirait pas un air neuf … Elle ne savait pas ce qui se passerait, mais certainement pas quelquechose d'agréable. Très certainement quelque chose de très désagréable même.

Sortir. Il faut sortir. Absolument.

La jeune Noah se leva. Fit quelques pas. Ses membres étaient engourdis. le froid, une trop longue immobilité … le froid… Nymphadora commençait à se souvenir. Le froid, la personne encapuchonnée, le musée, la machine … la machine à voyager dans le temps. Elle fonctionnait donc. Il lui fallait retrouver la machine. La machine, dans le froid.

Elle étira ses membres, fit quelques pas de nouveau. Elle regarda sa robe. Magnifique avec ses jupons de soie, ses volants et ses dentelles. Un peu encombrante à cause de la tournure. Et juste assez chaude pour le climat pluvieux de Londres.

Lentement elle longea les murs. Lisses.

De l'autre côté elle sentait des présence humaines. Et fragile, si fragile. Mais de l'autre côté du mur. Du mur lisse.

Soudain ses délicates mains gantées ne sentir plus de résistance. Il y avait ici l'apparence d'un mur. Mais pas de mur. Illusion. Il n'y avait pourtant ici la présence d'aucune innocence, elle le sentait, elle le savait. Nymphadora ne comprenais pas ce prodige. Mais après tout, quelle importance ? Lentement elle passa au travers du "mur". Et se retrouva dans un couloir. Ici aussi les murs était blanc et lisse. Le sol semblait pavé de marbre blanc et bleu, et les carreaux formaient d'élégants motifs géométriques sui semblaient se répéter à l'infini. Régulièrement, prés des murs, se trouvait un arbre. UN petit arbre vert pâle, taillé avec une extrême précision. Un arbre qui ne semblait pas vivant. Nymphadora le sentait, tout ici était aseptisé. Tellement propre, tellement mort.

Un souffle léger dans son dos la fit se retourner. Arrivait derrière elle une étrange créature. Toute de métal et d'une matière semblable à du caoutchouc. Elle ne semblait avoir ni yeux, ni bouche. Elle avançait régulièrement avec un léger vrombissement. Aucun centimètre carré du couloir ne semblait lui échapper. Cet alors que Nymphadora comprit. Cette chose faisait le ménage.

Elle vit quelque pas dans le couloir. A une vingtaine de mètres environ, il en croisait un autre. Et c'est la qu'elle vit les humains. Il n'avaient rien à voir avec ceux qu'elle connaissait. Rien.

Pâles. Si pâles … presque bleutés.

Pas de cheveux.

Des vêtements blancs, comme des pyjamas, tous vétus de la même façon.

Et des yeux … Un regard vide. Un regard qui ne regarde pas.

Ils avançaient tels des fantôme. Pourtant Nymphadora les savait vivants. Elle sentait au fond d'eux leur conscience, presque éteinte. Et leurs craintes, leurs innombrable crainte.

Crainte de tout ce qu'ils ne connaissaient pas. Crainte du monde, eux qui depuis toujours vivaient dans ce lieu blanc et vide.

La jeune Noah ne s'approcha pas d'eux. Et ils ne la remarquèrent pas.

Lorsque le couloir fût vide, elle continua son chemin. Elle ne suivit pas les humains mais continua tout droit. Par ici, le couloir se simplifiait. Il n'y avait plus de décors. Pourtant, Nymphadora savait que par ici, elle trouverais sans doute quelque chose d'intéressant . Elle sentait une énergie. Et surtout un être humain. Différents des autres. Très différent.

Il y avait une porte dans le couloir. Nymphadora s'approcha. Elle entendait des voix derrière la porte. Deux voix d'hommes.