Londres [Diane pv James Alexander]

Diane était épuisé. Presque deux semaines déjà qu'elle avait quitter Shanghai sur l'ordre de Nagi. Elle aimait bien Nagi, et elle aimait bien qu'il lui confit des mission, surtout des comme celles-ci. Elle n'avait pas été longues à préparer ses bagages et a sauté dans le train. Beijing-Ulaanbaatar-Moscou-Paris. Un voyage tuant y'a pas a dire. Diane ne pouvait plus supporté les gens quels qu'ils soient, masse grouillante de chair à l'odeur de transpiration, bruit incessant. Chacun de ses muscles la faisait souffrir, en effet les secousses incessantes du train avait eu raison d'elle. Elle avait les yeux hagards, cernés, les cheveux rêches et emmêlé. C'était horrible, abominable ! A chaque escale elle était si épuisé qu'elle avait dormi dans les premiers hôtels qu'elle trouvais, attrapant puces et morpions. La totalité de ses vêtements était noirs de suie, tout comme ses ongles qu'elle n'avait pas réussi à laver. En bref, le voyage en train depuis Shanghai avait été un calvaire indescriptible. Elle qui se croyait forte, le voyage avait suffit à l'achever. C'était le genre de moment où elle se rendait compte des limites de l'être humain malgré sa soit disant intelligence exceptionnelle.
A côté de ça, le voyage en bateau jusqu'à Londres lui paraissait le paradis. Debout sur le pont, accoudée au bastingage, elle regardait l'immensité bleue. Une légère brise lui effleurait le visage et elle entendait au loin le cri des mouettes affamées. Elle savourait pleinement ce moment de paix. Le bateau tanguait légèrement au rythme des flots. Bercée, Diane se laissa aller à sa rêvasserie.

BLAM!

Une douleur fulgurante traversa le dos de Diane. Du gris partout. Elle ne comprenait rien. Elle cligna plusieurs fois des yeux. Ah ! c'était des nuages. Mais depuis quand était-elle couché par terre ? Elle comprit alors que cette douleur était dû à sa chute. Elle s'était endormi contre le bastingage. Elle fut soudain projetée quelques mètres plus loin et s'écrasa contre un tonneau. Cette fois, en plus du dos elle avait terriblement mal au bras gauche. Elle tenta de se relever, mais une autre secousse la fit tomber. Le vent lui sifflait aux oreilles. Une tempête se préparait, et le bateau était bringuebalé dans tout les sens tel un fétus de paille. Des grosses goûtes s'écrasèrent sur le visage de Diane tandis qu'elle roulait dans tout les sens, se cognant et se recognant, étalant son sang sur le pont du navire. Elle heurta alors une énorme caisse de fer et perdit connaissance.

Lorsqu'elle ouvrit les yeux, le ciel était toujours gris et la pluie lui martelait toujours le visage. Le bateau tanguait toujours, mais les secousses semblaient moins brusque. D'ailleurs, le sol semblait moins froid et moins dur. En fait elle avait même l'impression qu'il avait disparu. Elle tourna alors la tête et vit au-dessus d'elle un jeune homme, brun, ruisselant. Le pauvre la portait et tentait désespérément de la mener à l'intérieur du navire, mais les éléments semblaient ligués contre lui. Il parvint tant bien que mal à gagner les cabines, et il l'allongea sur un lit avant de s'écraser par terre.

Un rayon de soleil vint lui chatouiller le visage. Elle entendit au loin le cri des mouettes. Diane ouvrit les yeux. Un hublot lui faisait face. Il n'y avait plus une seule trace de nuage dans le ciel d'un bleu limpide. La tempête n'était plus qu'un mauvais souvenir. Elle voulut se tourner et retint de justesse un hurlement. Une douleur horrible envahissait tout son corps au moindre mouvement. Elle devait être en miette, tout ses os fracturés pour souffrir ainsi ! Avec moult précautions elle fini par réussir à se tourner. La cabine, blanche, des plus simple, était doucement éclairé par le soleil. Au pied de sa couchette, l'homme qui l'avait ramenée dormait, le menton sur la poitrine.

Lenteur... c'était bien là un élément inhérent au décor de ses trois dernières semaines de voyages, la lenteur... comme si le monde tout entier avait décidé de fonctionner au ralentit, de prendre le temps ? Oui peut-être mais dans son cas c'était un sujet d'inquiétude, et certainement pas de joie... Était-ce dû aux origines de cette lenteur, du moins de celle que ses sens enregistraient quotidiennement comme un morceau de ce décor fantomatique, de ce monde qui, en ces instants particulier, n'avait d'autre gout que celui de la cendre humaine ? La question valait elle même d'être posée ? Après tout ce qui était fait ne pouvait être changé, le passé ressemblait à une gravure sur roche, profonde, en relief, parfois belle et parfois repoussante, compréhensible pour le plus grand nombre ou totalement mystérieuse... on devait vivre avec, aller de l'avant pour graver, encore et encore... et au bout du chemin ? La mémoire de ceux qui restaient, la mémoire de la roche, pour quelques temps du moins, après ça... bah, les humains étaient connus pour se souvenir correctement du passé, la déformation, l'oubli sélectif, rien n'y échappait, inévitablement la main de l'homme brouillait le passé pour le reconstruire à sa manière en dissimulant les aspects les moins reluisants des choses... Il détestait cette lâcheté, elle lui répugnait presque autant que l'attirance des hommes envers la destruction... Il n'oubliait pas, ou difficilement lorsqu'il le voulait vraiment, l'oubli était un vol qu'il fallait combattre. Cette fois ci pourtant il aurait préféré oublier les quelques semaines qui venaient de s'écouler, il aurait voulu oublier cette lenteur horripilante qu'il trainait comme une maladie contagieuse, cette lenteur qui lui brouillait les sens et l'esprit, qu'il l'empêchait de se mouvoir correctement et encore moins de comprendre la moindre parole qu'on lui adressait...

La raison en était à la fois désolante et fort compréhensible, lorsqu'on était au courant de la guerre silencieuse qui se jouait entre les partisans de la destruction et l'innocence... et même si il n'était pas particulièrement engagé dans la guerre il ne pouvait éviter un ou deux inévitables accrochages avec les forces de l'autre camp. Cette fois là n'avait pas fait exception à la règle et il s'en sortait avec un séjour d'un mois à l'hôpital et un sermon sur les dangers du tétanos... imbécile d'infirmier avec leurs certitudes absolue... il avait presque faillit lui dire la vérité mais l'arrivée impromptue d'une missive de Londre lui avait remis les idées en place. Il ne pouvait absolument rien dire et s'était contenter de grincer des dents et de prendre un billet sur l'un des navires effectuant la traversée... Trois semaines après sa sortie de l'hôpital et son corps répondait toujours difficilement à la moindre impulsion de son cerveau, ses membres semblaient de bois et les tiraillements le soir avaient de quoi le rendre encore plus revêche qu'à l'ordinaire. Heureusement le voyage et le début de traversée avait l'avantage d'être calme, il s'était isolé du reste des passagers et se contentait de dormir, de manger et de s'étirer en planifiant la marche à suivre une fois sur le sol britannique. La perspective de se faire de nouveau comprendre sans soucis était stimulante, il n'avait vraiment rien a reprocher aux langues étrangères mais son accent lui causait des soucis...

Ce soir là n'avait rien de singulier, il s'était allongé près du hublo et écoutait le bruit de l'eau et du vent en regardant la tempête qui s'approchait au loin. Il n'avait pas le mal de mer et si la perspective de se faire malmené par les éléments lui tirait un soupir il était convaincu que le navire n'allait pas couler... Il avait envie de sortir mais croiser le moindre individu risquait de l'irrité de nouveau et il n'était pas en état de retenir sa langue acérée. Il avait finit par fermé les yeux, vidant son esprit et se laissant porter par le bruit et la sensation d'immensité qui le prenait toujours à bord des bateaux quels qu'ils soient... c'était à bord d'un bateau de ce genre là qu'il avait fait sa première traversée, la seule différence étant le luxe de la cabine alors la meilleur disponible tandis qu'il se contentait présentement d'une pièce des plus simple. Il n'avait pas eu envie d'attirer l'attention, il ne le regrettait d'ailleurs pas le moins du monde et...

Blam !

Allons bon... qu'est ce que c'était cette fois ? Une caisse qui s'était écrasée sur le pont ? Un meuble dans une cabine ? Au vu du tapage qui succédait au premier son il avait plutôt l'impression que quelqu'un s'amusait délibérément à frapper le mur avec un marteau... Il rouvrit les yeux avec un soupir d'exaspération et remarqua que la tempête avait finalement atteint leur embarcation et que celle ci tanguait dangereusement, le vent rugissant et la pluie martelant la surface non protégée. Il fallait tout de même être stupide pour confondre les coups sourds qui l'avaient sortit de sa méditation et des gouttes de pluies, il y avait forcément quelque chose... et il était bien décidé, si la chose en question s'avérait être un trouble fête, de lui expliquer en détail ce qu'il pensait de son comportement. Avec force détails. Bondissant sur ses pieds il remonta ses manches et ouvrit la porte à la volée, près à marcher sus à l'imbécile, uniquement pour être arrêté par un détail dérangeant...

La trace rouge s'effaçant rapidement sous la pluie torrentielle ne pouvait être autre chose que du sang... Du sang sur un navire, en plein milieu de la manche et sous une tempête, tout près du lieu où il se reposait... N'avait il pas décrit la traversée comme paisible ? Quelqu'un s'amusait forcément à le démentir... Mais après tout il valait mieux qu'il trouve le blessé avant qu'il ne rende l'âme, l'idée de se trouver mêlé à une enquête à son arrivée ne l'enchantait pas.... Il se mit en devoir de rejoindre le pont sans passer par dessus bord, n'accordant même pas une pensée à la pluie qui le trempait jusqu'aux os. La visibilité était si mauvaise qu'il faillit s'étaler de tout son long en butant sur quelque chose...

Quelque chose ou plutôt quelqu'un, ou comment découvrir la raison de sa sortie par un temps aussi dangereux lorsqu'on essaye juste de ne pas aller faire un plongeons dans la mer déchainée... Heureusement pour lui elle était suffisamment légère pour ne pas lui causer de douleur supplémentaire, ce dont il était gré. Le principal problème était qu'avec ce poids en équilibre précaire entre ses bras il multipliait ses chances de finir à l'eau. Rester sur ses deux pieds sur un pont de navire glissant en pleine tempête lorsqu'on sort touts juste de ré éducation et qu'on porte une jeune femme équivalait bien à un parcourt du combattant... et ce ne fut que par miracle qu'il atteignit, après moult efforts, sa cabine dont il referma la porte avec précipitation avant de clopiner jusqu'au lit où il lâcha son fardeau sans douceur avant de s'affaler lui même à terre, haletant et glacé. Il lui fallu plusieurs minutes avant d'être de nouveau capable de se lever sans grimacer au moindre mouvement et il se massa les bras en examinant l'inconsciente qu'il avait récupérée... Elle semblait mal en point, sacrément mal en point même et même sans avoir d'amples connaissances en médecine il pouvait parier qu'elle allait avoir besoin d'un petit séjour à l'hôpital dès leur arrivée, histoire d'être certain qu'il n'y avait rien de plus grave que quelques cotes cassés... Il pouvait aussi la soignée lui même mais dans l'état où il était cela risquait d'être compromettant pou sa sécurité et si il pouvait faire un geste de temps en temps pour une parfaite inconnue comme celle ci ça ne voulait absolument pas dire qu'il était prêt à risquer sa vie pour elle. Non elle attendrait, bandage et baume de soin devraient suffire jusqu'à ce qu'il soit plus en forme et qu'elle se réveille. Alors il pourrait décider si oui ou non il utiliserait les grands moyens...

Il lui jeta un dernier coup d'oeil avant de retirer ses habits trempés et de se sécher, enfilant un simple pull et un pantalon attrapé à la va vite. Nouant ses cheveux dans son dos il sortit sa trousse de premier secoure et revint s'asseoir sur le bord de la couchette avec l'intention de pallier aux dégâts les plus voyant. Ce ne fut qu'au moment de retirer les chaines de ses poignets qu'il sentit Sun s'éclairer un instant... Fronçant les sourcils il observa le petit objet brillant avec incertitude avant de hausser les épaules, si elle était exorciste il parviendrait bien à s'en assurer à son réveille... Il posa ses précieux effets sur la table de chevet puis retira le haut de la demoiselle avec une neutralité digne d'un professionnel et appliqua le baume sur les contusions multiples qu'il repérait puis banda le tout, prenant bien soin de caler la jeune femme pour que le roulis du navire ne la dérange pas et n'aggrave pas ses possibles fractures.

Une fois cela fait il se leva et récupéra ses chaines avant de s'installer le plus confortablement possible. Il ne dormit pas longtemps, contrairement à son invitée qui semblait avoir grand besoin de repos. Il ne prit pas la peine de la réveillée, même après avoir reçu la certitude que toute une journée n'était pas suffisant pour elle... Il haussa simplement les épaules et passa le reste de l'après-midi sur le pont de nouveau calme, à s'enquérir de la traversée. De même que la veille il s'affala et s'endormit rapidement, le soir venu.

L'impression d'être observé le réveillé brutalement, cela et le bruissement des draps. Il ouvrit subitement les yeux et se redressa de sa position avachi pour découvrir que la jeune femme qu'il avait presque repêché le regardait... ou du moins en eu-il la confirmation après avoir récupéré ses lunettes sur la table de chevet et les avoir posés sur son nez. James se passa une main dans les cheveux en s'étirant avant de lui rendre son regard, s'attardant pour vérifier l'état dans lequel elle était, son regard insistant ne le gênant pas une seule seconde. Que devait il lui dire ? En général dans ces moments là il fallait quelque chose de simple... Vous êtes réveillée ? Merci Captain Obvious... Vous allez bien ? Crétin, elle n'allait évidemment pas bien du tout, il était même surprit qu'elle soit capable de se mouvoir un tant soit peu...

« Vous avez fait le tour du cadran... »

C'était mieux que rien... au moins ça avait le mérite de l'informer que cela faisait une journée et demi qu'elle occupait sa cabine... Il se leva et défroissa sa chemise avant de jeter un coup d'oeil à l'extérieur. Si la situation avait été normal il se serait contenté de la jeter dehors sans plus de cérémonie, après tout elle était réveillée donc capable de s'occuper d'elle même et lui n'était en rien un être social capable de se montrer plus altruiste que le strict nécessaire... mais voilà, il avait des doutes sur sa capacité à bouger et surtout il y avait encore cette interrogation, était-elle exorciste comme Sun semblait l'avoir indiqué et si oui était elle avec l'ordre... si c'était le cas sa paranoia aurait été excusée, il n'avait pas envie d'être poursuivit par ces fanatiques... et si non bah... elle n'en saurait rien... Jusque là il devrait faire avec...

« Faim ? Soif ? Vos blessures ? Un nom peut-être ? »

A peine avait-elle poser le regard sur-lui, que l'homme s'éveilla et se redressa. Il était jeune, son âge peut être ou un peu plus vieux. Il attrapa ses lunettes et la regarda calmement de ses yeux bleus, profonds. Son expression était indéchiffrable. Il s'étira, et la fixa quelques instants. Il ne semblait pas le moindre du monde gêné par son regard posé sur lui et cela dérangea lègèrement Diane. D'habitude les gens détournait les yeux. Ce jeune homme n'était pas comme les autres. Il lui adressa alors la parole :

« Vous avez fais le tour du cadran… »

Une journée déjà qu'elle dormait ? Mais d'ailleurs, qu'elle était cette cabine ? Elle n'en avait pas pris… Elle comprit alors que c'était celle du jeune homme. Celui-ci c'était privé de sa cabine pendant plus d'une journée pour la lui laisser; c'était fort aimable de sa part. Diane se demandait quelles raisons l'avait poussé à agir ainsi… Simplement la gentillesse ou une autre raison ? Elle ne savait pas si elle elle en aurait fait autant pour un inconnu…

« Faim ? Soif ? Vos blessures ? Un nom peut-être ? »

Diane se tourna lègèrement plus pour mieux voir le visage de son sauveur. Elle s'aperçut alors que son torse était couvert de bandages. Il l'avait soignée. Cependant quelque chose la chiffonait. Pour se faire il avait dû lui retiré ses habits. Diane était très pudique et cela la gênait énormément. Elle fixa l'inconnu.

« Je m'appelle Diane. Et vous ? Merci pour tout. C'est très aimable à vous de vous inquièter pour moi mais je peux me débrouiller toute seule, je ne suis pas une enfant. Où sont mes vêtements ? " lui répondit-elle séchement.

Et sans attendre de réponse elle entreprit de se lever. Elle avait mal partout, particulièrement aux côtes. L'une après l'autre elle sortit ses jambes du lit, réprimant de son mieux les grimaces que lui arrachaient ses blessures. Elle resta quelques instant debout. Le décors semblait tourner autour d'elle et des taches noir dansaient devant ses yeux. Elle lutta pour rester consciente et debout. Elle fit quelques pas et s'écroula sur le sol. Elle se sentait minable, et de surcroît, seule sans sa rapière. Elle se sentait en danger, à la mercie de ce type, si jamais il lui prenait l'idée de lui faire du mal, elle serai parfaitement incapable de se défendre. C'était lamentable. Surtout que vu la manière dont elle lui avait répondu, il n'avait absolument aucune raison de se montrer sympathique avec elle. Elle regretta sa suffisance. Elle aurait mieux fait d'accepter poliment sa proposition. Elle essaya de se relever, mais parvint seulement à s'adosser au lit.

Si elle avait été en meilleur état, si elle avait été hors de son lit et qu'il n'avait pas prit de son temps pour la sortir d'affaire le ton qu'elle venait d'employer lui aurait sans doute valu une remise à sa place dans les règles de l'art et sans la moindre scrupule de sa part. Les choses étant ce qu'elles étaient il se contenta de croiser les bras et de s'adosser au mur en continuant de l'observer sans rien dire. Oui sans rien dire, pas de réponse à sa question, pas de nom à donner, après tout si elle donnait son nom à un parfait inconnu s'était son affaire pas la sienne... Quand à se débrouiller seule... Il se retint de répondre qu'il avait remarqué à quel point elle s'occupait d'elle même... mais là encore seul le silence retentit en sus de paroles offensantes. Elle n'attendait manifestement pas de réponse puisqu'elle se leva sans rien ajouter, tentant maladroitement de garder l'équilibre... Il haussa un sourcil en la voyant faire, parfaitement conscient qu'elle n'avait pas assez d'énergie, qu'elle était sévèrement blessée et tout sauf en état de sortir du lit, tout ce qu'elle allait réussir à faire s'était retrouver le plancher une fois de plus. Là encore il ne ft rien pour l'en empêcher, s'était son affaire si elle ne savait pas gérer sa force et puis après tout elle l'avait dit elle même, elle n'était pas une enfant et pouvait prendre soin d'elle même, il la laisserait voir où sa fierté mal placée la conduirait, qu'elle prenne ses responsabilités...

C'était bien quelque chose qui l'horripilait au plus haut point, vouloir se faire plus fort que l'on était, même lui qui était pourtant un asocial et un indépendant savait qu'il y avait des moments où se laisser faire et accepter de l'aide, surtout lorsque l'aide en question arrivait là où on ne l'attendait pas. Bien trop d'individus manquait de jugeote et s'échinaient à ramer seul contre le courant là où ils pourraient se rendre la tâche plus simple. Que pensait elle ? Qu'elle allait courir un cent mètres dans cet état ? Elle n'était peut-être pas une gamine mais elle en avait singulièrement l'attitude en cet instant...

Il ne s'approcha pas en la voyant basculer à terre et la laissa s'adosser au lit avec une expression détachée et froide. C'était vraiment n'importe quoi et il avait le vague sentiment que ça n'allait pas s'arranger dans les minutes qui allaient suivre. Il en venait à douter l'intuition qu'il avait eu, après tout un exorciste n'aurait il pas eu plus de regard pour sa condition corporelle ? Conscient qu'ils étaient de l'importance de leur tâche dans la guerre qui se jouait, conscient de leur statu unique, n'auraient ils pas une attitude plus éclairée face à leur santé ? Mais il en demandait peut-être un peu trop après tout, c'était d'humains qu'il parlait présentement et les humains n'étaient vraiment pas des êtres logiques et sensés, et certainement encore moins des êtres portés à l'auto préservation... Avec des pulsions aussi destructrices que les leurs ils se seraient tous entretués avant que le camp d'en face n'ai entamé sa véritable attaque. Stupide.

Il se redressa avec une grimace et s'accroupit près d'elle, passant un bras dans son dos et l'autre sous ses jambes il la hissa dans ses bras, d'une poigne douce mais suffisamment ferme pour indiquer qu'il n'était pas ouvert à la discutions. Il la déposa de nouveau sur le lit, tirant un coussin sous son dos pour la soutenir avant de lui jeter un regard ennuyé.

« Tch... »

Il s'éloigna et prit le petit tas de tissu qu'il avait posé dans un coin, le déposant au pied du lit aux cotés de l'arme de la jeune femme sans faire le moindre commentaire. Cela accompli il tira un plateau plein de victuailles précédemment posé sur la petite table de bois et le posa près d'elle sur le lit en lui décochant un nouveau regard sans équivoque, il se laissa retomber à la place qu'il avait occupé pour dormir et s'assit en tailleur. Il n'avait pas l'habitude d'aider qui que ce soit, il n'avait même jamais comprit pourquoi il avait hérité d'un don qui ne servait qu'à cela mais en revanche il savait qu'il n'aimait pas voir ses investissements péricliter et il avait suffisamment investit dans la santé de cette jeune femme pour qu'il refuse de ne pas suivre l'affaire jusqu'au bout. Tout était question d'investissement et elle allait devoir le comprendre rapidement...

« Vous n'avez pas de cabine aussi vous resterez ici jusqu'à notre débarquement à Londre où un équipage vous conduira à l'hôpital le plus proche pour effectuer des examens. Quelque chose à redire à ce programme ? Si c'est le cas j'espère pour vous que vous avez des arguments parce que je ne compte pas vous laisser partir comme ça après avoir vu la psedo peinture dont vous avez tapissé le pont avant... » Assena il d'une voix neutre mais où l'exaspération perçait légèrement.

Il n'aimait pas parler, encore moins expliquer un programme et encore moins concéder à qui que ce soit la parole lorsqu'il savait avoir parfaitement raison mais il préférait qu'elle ne se sente pas piégée d'une quelconque manière ( même si après tout c'était un peu le cas, qu'elle le veuille ou non elle avait besoin de soin et à moins qu'elle ne soit exorciste et donc qu'elle le lui révèle elle serait dans l'obligation à un moment ou un autre de se rendre dans un centre de soin quelconque, autant qu'elle s'en rende compte rapidement et lui évite une irritation supplémentaire ). Son discourt débité il s'adossa contre la paroi de bois, porta une tige de verre à ses lèvres et la coinça entre ses lèvres et se mura dans le silence en attendant qu'elle mange, dardant son regard cobalt sur sa forme sans être le moins du monde incommodé par quoi que ce soit...

Le jeune homme ne lui répondit pas. D'ailleurs il ne lui adressa aucune parole. Il la remis dans son lit, lui apporta ses vêtements ainsi que de la nourriture et se tu quelques instants.

"Vous n'avez pas de cabine aussi vous resterez ici jusqu'à notre débarquement à Londre où un équipage vous conduira à l'hôpital le plus proche pour effectuer des examens. Quelque chose à redire à ce programme ? Si c'est le cas j'espère pour vous que vous avez des arguments parce que je ne compte pas vous laisser partir comme ça après avoir vu la psedo peinture dont vous avez tapissé le pont avant..."

Il avait l'air profondément ennuyé et exaspéré. Le pire se dit Diane, c'est qu'il avait raison. Elle s'était comporté comme une parfaite imbécile, comme ces gens qu'elle méprisait tant. Finalement, elle avait peut-être tort de se croire supérieure, elle ne valait pas mieux que les autres. Et elle valait sûrement moins que ce jeune homme, dont elle ignorait toujours le nom, qui l'avait aidé, alors qu'elle ne le méritait pas. Elle avait encore beaucoup à apprendre. Se sentir aussi minable, avec en plus la douleur des blessures, n'avait vraiment rien d'agréable. Elle se dit, que puisqu'on le lui offrait, manger un peu ne lui ferait pas de mal. Mais avant, elle attrapa sa rapière. Elle lui avait manquée.

"Ah ! Ça f'sait un baille ! Qu'est-ce ta foutu pour avoir mal comme ça ?
-Une tempête…
-Et tu t'es laissé sauvée par un inconnu ??
-Comme si j'avais le choix…
-Bon, c'pas grave, j'ai assez d'énergie pour deux, j'vais nous sortir de là !
-Et tuer tout les passagers du bateau ? Sûrement pas !
-Oh… Aller s'te plaît, s'te plaît ! Ça fait si longtemps qu'on a tuer personne ! Et puis sinon tu vas faire comment ?
-Bin pour l'instant, ce jeune homme m'aide bien.
-Et tu lui fait confiance ?? T'es dev'nue timbrée ma vieille !
-En matière de relations humaines, je ne suis pas sûre d'avoir besoin des conseils d'une rapière !
-Puisque tu le prends comme ça, j'me tais ! Na !"

Et voilà, elle était vexée ! Ce qu'elle pouvait être susceptible ! Enfin bon, ça faisait toujours du bien de parler à "quelqu'un" de familier. Elle porta de nouveau son regard sur le plateau de nourriture. Il avait pensé à tout ! Elle se mit à manger, lentement, en évitant de s'en mettre de partout et de passer pour une goinffre. Lorsqu'elle se sentit un peu mieux, elle attrapa ses vêtements au pied du lit et renfila avec soin, évitant les mouvements brusques. Son sauveur ne parlait toujours pas, assis dans son coin, machonant une tige de verre.

Il lui avait dit qu'une fois arriver à Londres elle serait conduite à l'hôpital… Cela ne lui plaisait pas. Elle serait dans un pays inconnu dont elle ne maîtrisait que rudimentairement la langue… Et puis elle avait horreur des hôpitaux. Ça sentait mauvais, les lits était inconfortable, la nourriture infecte, et puis surtout le personnel, froid et distant, travaillant comme des robots… Ils considérait tout leur patient comme des personnes incapable de se débrouiller, ce que, à la réflexion, elle était. Elle ne pouvait espérer être guérie avant son arrivée à Londres… Le Saint-Ordre n'avait pas de branche ici, elle ne pouvait compter sur personne. Et puis elle avait sa mission… Elle vérifia que la lettre était était toujours dans sa poche. Peut être serait-elle en état de se rendre à l'hôtel toute seule. Mais si ce n'était pas le cas… Il y avait le mystérieux inconnu… Sans doute pourrait-il encore lui apporter son aide, mais rien n'était moins sûr. Et puis, après s'être ridiculiser de façon si épatante, elle répugnait à lui demander. Enfin bon, de toute façon elle était pour l'instant bloquée dans cette cabine, autant s'en accomoder et entamer la discussion.

"Merci de m'avoir secourue, soignée et nourrie monsieur… ? Si ce n'est pas trop indiscret, qu'est-ce qui vous amène à Londres ?"

Soulagement, elle ne semblait pas décidée à rétorquer à ses décisions, ou alors elle avait compris qu'elle ferait mieux de l'écouter ou alors il avait été juste assez désagréable pour qu'elle n'essaye pas de lui parler de nouveau. C'était en général ce qu'il faisait, se montrer suffisamment explicite dans sa mauvaise humeur permanente pour que le plus imbécile des moutons comprennent que ne pas aller dans son sens se résumait à un arrêt de mort dans l'heure. Si il se montrait tout à fait sincère il était fatigué et terriblement las, pas du tout dans le bon état d'esprit pour engager un duel verbal avec qui que ce soit et encore moins une jeune demoiselle à moitié dénudée par ses soins et qui taxait son lit... Il avait beau ne rien montrer de ses pensées et être assez laxiste dans sa vie courante il fallait bien admettre que là il jouait sur une corde raide, si quiconque se mettait à croire qu'il était un pervers ou un voyeur et puis après tout dans une situation comme celle là il aurait eu de quoi se sentir mal à l'aise. Hypothétiquement. Mais heureusement le pire n'était pas advenu, encore... Elle n'avait pas l'air prête à sauter de nouveau hors des draps et ses mots semblaient avoir eu leur petit effet, tant mieux, elle serait plus aisée à questionner.

Il la regarda agripper sa rapière et passa instinctivement la main sur son poignet droit, pour s'assurer que ses chaines étaient toujours là. La demoiselle, Diane, avait beau être blessée une arme restait une arme et si elle la portait ainsi alors elle devait savoir s'en servir correctement, hors lui n'avait rien d'un combattant au corps à corps, sa seule défense si il se retrouvait à la pointe de son arme c'était les anneaux brillants qu'il portait en permanence. Il avait déjà vu plus d'une fois des armes de poings mais celle ci avait un petit quelque chose de spécial dans sa forme telle qu'il n'aurait su dire de quel forgeron elle pouvait provenir ou même si le type de trempage était connu, il était plus calé en arc qu'en épée, son meilleur ami avait après tout été un fanatique du tir à l'arc et si les rumeurs qu'il avait entendu étaient juste l'animal était même doté d'une innocence en forme d'arc.... de quoi donner à réfléchir. Une pointe d'intérêt vint éclairer son regard sombre tandis que quelques minutes passaient sans qu'elle quitte l'arme et qu'il tentait d'en saisir les caractéristiques les plus apparentes telle que le trempage, la taille de la lame et sa longueur, la forme et la maniabilité de la garde, la ligne d'équilibre et, bien entendu, une quelconque signature, un cimier, un sigil, quelque chose qui pourrait trahir le créateur. Il aimait les belles choses et cette arme était élégante et gracieuse, équilibrée, une arme marquée par un usage c'était certain mais qui n'en devenait que plus appréciable... un outil n'était pas fait pour être posé derrière une vitre à prendre la poussière, il était fait pour servir. Il était alors totalement entier, une vraie beauté. Mais cela amené une autre question, à quoi avait elle servit en vérité ? Avait elle gouté le sang ou était ce une arme de duel et d'apparat ? Voilà qui l'aurait fait avancé dans ses soupçons...

Elle quitta finalement l'arme pour porter son regard sur la nourriture et il faillit sourire en la voyant faire des manières, il pouvait pratiquement voir son raisonnement en lettres clignotantes tant c'était évident. Il la comprenait toutefois et n'était de toutes façons pas un individu au sourire facile... il se contenta de la regarder faire tout en faisant rouler le verre contre ses dents, ne souhaitant pas fumer à la présence d'une blessée il fallait bien qu'il trouve une alternative à son envie soudaine et le petit objet avait toujours été au rendez-vous dans des moments comme celui là. Et puis il était toujours possible qu'elle n'apprécie pas la fumée et là encore il le concevait assez pour le lui éviter... Elle avait l'air singulièrement mal de son point de vue, même si il était profondément reconnaissant qu'elle ne soit pas du genre à se plaindre et à pleurer sur son sort, il aurait certainement déjà éclaté si ça avait été le cas, et contrairement à la majorité des êtres humains elle ne chatouillait pas ses nerfs outre mesure, dans une certaine mesure il se sentait parfaitement capable de cohabiter sans soucis majeur avec elle jusqu'à l'arrivée du navire à bon port, pourvue qu'elle n'essaye pas de nouveau de jouer les dures pour rien. Il savait que ce n'était pas une idée que de frapper une blessée mais si elle devenait insupportable il avait toujours la possibilité d'un bon coup sur le crâne...

Une fois son repas achevé elle sembla décidé que la nudité ne lui convenait plus, il ne fit pas le moindre geste tandis qu'elle se rhabillait et semblait vérifier que rien ne manquait à l'appel. Le coin de sa bouche s'incurva vers le haut en une ébauche de grimace, non mais vraiment, si il avait voulu la volé il l'aurait fait et l'aurait abandonné... mais enfin on ne pouvait jamais savoir après tout, en ce monde tout était possible. Elle semblait pensive mais rien n'était moins sûr, elle pouvait très bien être simplement entrain de se vider la tête ou de se rendormir pour ce qu'il en savait, il n'était pas encore devin et encore moins télépathe comme certains phénomène de foire de leur 'petit cercle privé' aussi la laissa t'il quelques instants en réfléchissant à ce qu'il devrait lui même faire en arrivant à Londre... Un passage par le manoir Heinheart certainement, pour se renseigner sur ce qu'il y avait de si urgent qu'il doive traverser la moitié de l'Europe en un temps record sans se faire arrêter par qui que ce soit. Connaissant l'expéditeur il y avait forcément anguille sous roche....

Il n'eu pas le temps de s'étendre plus là dessus que la voix de la jeune femme lui parvenait de nouveau. Il redressa légèrement le menton et lui décocha un regard sceptique... Nom et activité, voilà qui était cavalier de sa part, c'était elle qui était étrange ici et puis il ne pouvait décemment lui dire la vérité. Non il ne pouvait en aucun cas lui dire ce qu'il était ni parler de la lettre au sujet d'activités étrange liées à l'innocence... quand à son nom... il ne pouvait pas lui dire son véritable nom, d'une part parce qu'il risquait d'être en danger, d'une autre part il ne savait absolument pas qui elle était... et puis il avait décidé de voyager incognito après tout, si il se mettait à clamer haut et fort qu'il était un Alexander... n'importe qui d'un peu cultivé savait qui était sa famille et les centaines de million de dollars qu'il brassait tout les jours, non vraiment ce n'était pas une bonne idée du tout...

« Michael Rays... that's my name... et je voyage pour affaire dirons nous. Vous appartenez à un clan quelconque de mercenaire ? »

Il désigna l'arme à son coté d'un doigt avant de reprendre...

« La réglementation des armes dans la capitale est particulièrement stricte, j'espère pour vous que vous avez un port d'arme en règle ou vous risquez vite de finir derrière des barreaux. »

Il s'arrêta un instant, laissant les mots pénétrés avant de reprendre sur un ton qui se voulait léger, il se forçait après tout à parler alors qu'il avait une sainte horreur de cela et encore plus pour des affirmations qui sautaient aux yeux mais qui avaient une petite chance de lui donner raison quand à l'identité exacte de cette jeune personne.

« Et tant qu'on y est vous serez gentille et allez me dire exactement ce qui vous ai arrivé pour finir dans un état pareil et pourquoi j'ai l'impression que votre lame n'appartient à aucun école de forge connue, ça attire les soupçons en général et ça vous classera comme voleuse avant que vous ayez eu le temps de dire quoi que ce soit... »

« Michael Rays... that's my name... et je voyage pour affaire dirons nous. Vous appartenez à un clan quelconque de mercenaire ? »

« La réglementation des armes dans la capitale est particulièrement stricte, j'espère pour vous que vous avez un port d'arme en règle ou vous risquez vite de finir derrière des barreaux. »

« Et tant qu'on y est vous serez gentille et allez me dire exactement ce qui vous ai arrivé pour finir dans un état pareil et pourquoi j'ai l'impression que votre lame n'appartient à aucun école de forge connue, ça attire les soupçons en général et ça vous classera comme voleuse avant que vous ayez eu le temps de dire quoi que ce soit... »

Diane remarqua sa légère hésitation avant de répondre. Personne n'hésitait quand on lui demandait son nom, à moins dans avoir plusieurs, ou alors dans donner un faux, ce qui semblait être la cas. Il n'en dit pas plus à propos de ce qui l'amenait à Londres. Apparemment il préférait garder une certaine part de mystère. Diane se demandait qu'est-ce qu'il pouvait bien caché, et cela éveilla sa curiosité. Cependant il ne semblait pas avoir la moindre envie d'en dire plus, et elle n'était pas en position de force.

Lui par contre n'hésitait pas à la questionner. Elle n'avait pas très envie de répondre, voir pas du tout. Cependant… Peut-être que si elle répondait il deviendrait plus loquace ? Et puis, qu'avait-elle à craindre ? Si c'est un simple humain, il ne connaitrait pas le Saint Ordre et ne comprendrait pas un mot de ce qu'elle dirait, mais de toute façon, ça ne semblait pas être le cas. Si c'était un Noah ou un Akuma… Et bien, il y avait le pacte de non-agression. Et si c'était un exorciste, après tout le Saint-Ordre et la Congrégation n'avait jamais été ennemi, et les deux oeuvrait pour le bien, il ne s'attaquerait donc pas à une blessé. Si c'était autre chose… et bien cela laissait une part de hasard qui avait son charme ! Et puis, sans vraiment savoir pourquoi, Diane avait envie de faire confiance à ce jeune homme. Sans doute parce qu'il était différents de ceux qu'elle connaissait ? Calme, il n'était pas arrogant, ni pervers comme Tasuku. Et puis, au point ou elle en était…

"Ce qui m'est arrivé ? Et bien je crois que je vais commencé par vous parler de ma rapière. Vous avez remarqué qu'elle est spéciale. Et bien en fait je l'ai rencontré dans un temple abandonné en Chine. Oui, je l'ai rencontré, parce que c'est en fait une innocence. Elle observa la réaction de "Michael". Si j'appartient à clan de mercenaire… bien sûr que non ! Je fais parti du Saint-Ordre des Alkystes, une organisation Orthodoxe, principalement basé en Asie. ce qui m'est arrivé maintenant… Et bien je vient de Shangai, j'ai voyagé non-stop, et je crois que cela m'a légérement affaibli. Tout à l'heure, enfin, je veux dire hier, je me suis endormie sur le pont du bateau et la tempête m'a réveillé. Tout ce qu'il y a de plus banale et de plus stupide en fait. Merci de me prevenir pour le port d'arme; mais j'étais au courant. Et le Saint-Ordre, bien que moins que moins puissant en Europe, n'a eu aucune difficulté à obtenir le port d'arme.Voilà, vous savez tout. J'éspère ne pas avoir à le regretter. Et maintenant, m'en direz-vous un peu plus sur vous, à commencer par votre véritable nom ?"

En jetant un oeil par le hublot, Diane aperçut Londres.

"Tient, nous arrivons bientôt."

A l'instant même où il avait prononcé le nom de Michael il s'était figé intérieurement. Le genre d'arrêt sur image qui ne peut être associé qu'à la stupeur la plus totale, lorsqu'on découvre une énormité mais que l'on est totalement incapable de l'arrêter ou de l'expliquer. C'était précisément cela en cet instant. Une énormité qu'il n'expliquait nullement. Le calme se fit houleux puis la tempête intérieur explosa, le traitant de tout les noms et l'insultant dans un langage si imagé qu'il en devenait fascinant... Pourquoi au nom de tout ce qui était bon en ce monde, pourquoi avait il donné le nom de cette espèce d'andouille doublé d'un pachyderme mal embouché et totalement dépourvue de subtilité... non mais vraiment à force de fréquenter des imbéciles il perdait ses capacités, c'était effrayant... POURQUOI ? Pourquoi avait il donné ce nom là précisément, pourquoi pas celui de Karl, d'Andrès ou de Heath, pourquoi pas Anna même, ç'aurait sans doute mieux valu !!! Par tout les crocs des démons de Nilfheim qu'elle sorte de pulsion sous développée le conduisait à donner le nom d'un individu qui l'horripilait autant, il méritait des gifles... Pourquoi avait il pensé à lui précisément...

Il se secoua intérieurement, pas le moment de penser à ça, il aurait tout le temps de s'admonester plus tard pour son manque de jugeote soudain. Là tout de suite il avait bien autre chose sur le feu, à savoir la jeune femme en face de lui. Elle semblait peser quelque chose... la véracité de ses paroles peut-être ? Ou était ce sa volonté de dicter ce qui devait advenir par la suite ? Autant la laisser faire, il avait du temps et il finirait bien par savoir le fin mot de l'histoire, il suffisait d'attendre tranquillement en restant confortablement installé dans son coin.

Il finit enfin par le savoir, après à peine quelques minutes. Elle se décidait enfin à lui cracher le morceau, voilà qui était de bonne composition, il en était fort aise il fallait bien l'avouer, l'idée d'une séance d'interrogatoire à la manière forte ne lui plaisait pas le moins du monde. Il enregistra l'entièreté des informations qu'on lui servait sur un plateau d'argent, écoutant avec la plus grande attention tandis que ses soupçons se voyaient confirmés.... Il n'avait jamais entendu parler du Saint Ordre à vrai dire, Karl et son envoyé avait juste eu le temps de lui expliquer ce qu'était l'ordre avant qu'il ne file à l'anglaise, ayant compris qu'on lui demanderait inévitablement de rejoindre l'organisation. Hors ça n'était absolument pas dans ses plans. Quand au reste... il ne fit pas le moindre commentaire, la laissant tranquillement finir, son expression toujours aussi neutre et détachée... Shanghai, voilà qui n'était pas la porte à coté, loin de là même, il n'était pas étonnant en sachant cela qu'elle se soit ainsi épuisée mais tout de même... ne pas prendre de chambre quand on se savait en mauvaise forme relevait de l'auto maltraitance. Il croisa les bras à la fin de son récit et jeta un oeil au travers du hublo, imitant la jeune femme avant de reporter son attention sur elle...

Pendant une minute complète il se contenta de la fixée sans mot dire, en chien de faïence. Puis son visage perdit sa neutralité pour une expression qu'on pouvait très facilement interprétée : Je le savais. Il la considéra de sous ses mèches sombres en fronçant les sourcils... Il y avait plusieurs façon de répondre à ses attentes, elle n'aurait de toute façon pas son vrai nom mais pour le reste, si elle se montrait aussi ouverte, et il ne doutait pas de la véracité de ses paroles, il n'avait aucune raison de ne pas lui rendre la pareil, ou au moins en partit. Aussi se leva t-il avec calme, s'asseyant aux cotés de la jeune femme sur le lit et posa une main sur sa poitrine. Il activa son innocence, plongeant la chaine du soleil en elle et le laissant ses qualités ré génératives se diffuser dans l'organisme de la jeune femme, soignant ses blessures. Il sentait dans le même temps son propre corps absorbé la moitié des dommages et il serra les dents le temps du transfert avant de rétracter la chaine scintillante, retirant sa main et prenant un peu de distance en l'observant.

« L'hôpital devrait être superflu à présent je pense... »

Il s'étira pour chasser la sensation d'immobilisme de son bras puis reprit sur on ton plus doux mais plus ferme que précédemment.

« Je ne vais pas vous donner mon nom, trop dangereux, je suis certain que vous comprenez et pour le reste je suis vraiment en voyage pour affaire à défaut de savoir exactement laquelle et je ne fais pas partis d'un camp quelconque aussi je vous demanderais de rester discrète sur mon existence... »

Il pencha la tête de coté et pointa la lame du doigt avec son premier demi sourire...

« Vous ne m'avez toujours pas parler du forgerons, même les innocences doivent être travaillées avant de devenir des armes. »

Lorsqu'elle se tu, "Michael" l'observa un certain temps. Diane décela sur son visage qu'il le savait déjà. Cela ne lui plu pas vraiment. L'idée que n'importe qui puisse deviné qu'elle était exorciste était désagréable. Mais s'il l'avait deviné, c'est qu'il n'était pas n'importe qui. Sans doute était-ce un exorciste aussi. Et elle avait été incapable de le remarqué alors que lui l'avait deviné tout de suite. Elle avait encore beaucoup à apprendre.
Soudain, il se leva et vint s'asseoir près d'elle. Diane fut étonné de cette soudaine proximité. Sans dire un mot, il posa une main sur sa poitrine, son fin bracelet d'argent entrant en contat avec Diane. Instantanément une sensation agréable se répandit dans son corps. Lorsqu'il retira sa main, Diane ne ressentait plus aucune douleur, ses blessures avait disparu. Elle regarda le jeune homme.

« L'hôpital devrait être superflu à présent je pense... »

« Je ne vais pas vous donner mon nom, trop dangereux, je suis certain que vous comprenez et pour le reste je suis vraiment en voyage pour affaire à défaut de savoir exactement laquelle et je ne fais pas partis d'un camp quelconque aussi je vous demanderais de rester discrète sur mon existence... »

« Vous ne m'avez toujours pas parler du forgerons, même les innocences doivent être travaillées avant de devenir des armes. »

Ainsi il tenait absolument à conserver son nom secret. La raison en était fort mystérieuse, et Diane aurait beaucoup aimé découvrir ce qu'il cachait. Quand à sa présence ici… lui-même n'en savait rien. sans doute connaissait-il quelqu'un à Londres qui l'appelait quand en il en avait besoin. Et on appelait certainement pas cet homme pour rien. Il n'avait pas l'air de quelqu'un près à rendre service à n'importe qui pour n'importe quoi… Et s'il sagissait d'un évènement en rapport avec une innocence ? De quoi éveillé la curiosité. Elle aurait bien aimé le suivre jusqu'à son "affaire" et d'en apprendre plus. Diane se dit que c'était bien dommage qu'il ne souhaite faire parti d'aucun camp. Il était compétent, et le Saint-Ordre aurait bien eu besoin de quelqu'un comme lui. Et puis ça l'aurait changé de tout les membres véreux qu'on trouvait à Shangai. En fait se dit Diane, Shangai était en quelque sorte la poubelle du Saint-Ordre. Enfin bon, elle ne parlerait pas de lui s'il ne le souhaitait pas. Elle lui devait bien ça.

" Eh bien le forgeron de ma rapière… En fait, je l'ignore. Elle refuse systématiquement de m'en parler. Elle a un nom aussi mais elle refuse de me le donner. Vous aller trouver ça bizzare car en principe les innocences choisissent leur Exorciste. Mais la mienne est assez particulière puisqu'elle a une conscience propre. En fait, je pense que son créateur a sans le vouloir, laisser un morceau de son âme dans l'innocence. Enfin, je ne sais pas si c'est possible, je ne m'y connais pas très bien en innocence. En tout cas ce qui est sûr, c'est qu'elle n'ai pas vraiment "innocnete". Elle aime le sang, elle aime tuer, elle faire souffrir, ce qui est plutôt normal pour une rapière en fait, et réfréner ses ardeurs n'est pas toujours facile. Voilà, je vous ai dit tout ce que je sais à propos de ma rapière.
Maintenant, puis-je savoir pourquoi vous m'avez soigné ? Je suppose que vous ne faite pas cela pour tout le monde."

Dehors, sur le pont du bateau on enetendait les marins s'affairer, le bateau n'allait pas tarder à accoster.

Fascinant... plus elle parlait et plus son intérêt grimpait, à la manière d'un baromètre sophistiqué qui n'aurait point eu pour but de donner le niveau d'humidité dans l'air mais bien le niveau de densité d'une personne, de son histoire. Il n'aimait pas les êtres humains dans leur ensemble mais il lui arrivait de trouver parfois des interlocuteurs lui apportant véritablement quelque chose, des individus rares mais qui le faisait sortir de sa coquille renfermée... En somme des personnes qui existaient réellement, qui ne se contentait pas de suivre jour après jour le même schéma, qui se suivaient les un les autres comme si ils n'avaient aucune autres options, faibles, insipides, importuns, il ne comprendrait jamais... Mais après tout son monde n'était pas le même, il préférait ne pas penser à ce qu'il aurait pu être si il avait été des leurs. Ce genre de questions n'étaient de toute façon pas son apanage. Il avait bien autre chose à faire qu'à perdre son temps avec des questions oisives et inutiles de ce genre là. Pour le moment il lui fallait apprécier le récit qu'on lui offrait, c'était le moins qu'il puisse faire envers cette jeune femme qui se montrait si honnête et loquace, être attentif relevait de la politesse mais c'était également une occasion en or d'en apprendre davantage sur le monde auquel il appartenait, mieux valait ouvrir grand ses oreilles.

Il n'avait pas bougé d'un centimètre mais s'autorisa un sourire devant la perspicacité de la demoiselle. Non en effet il n'aidait pas n'importe qui mais en temps de guerre tendre le bras à n'importe qui relevait du pur suicide, sans compter son caractère naturel... Elle était spécial elle aussi, il l'avait déjà remarqué précédemment mais sa présence ne l'irritait pas autant que celles des autres êtres humains, elle arrivait même à le faire parler. Évidemment il avait d'autres raisons d'être aussi loquace et qui n'avaient absolument rien à voir avec l'aise que lui procurait sa compagnie... Elle était jeune, du même âge que lui très certainement et pourtant elle était athlétique et possédait infiniment plus de prestance, même dans un état aussi pitoyable, que les femmes qu'il avait côtoyé jusque là. Peut-être cela influençait il ses décisions mais après tout on ne pouvait vivre sans jouer parfois à pile ou face, même l'individu le plus précautionneux de ce monde serait tôt ou tard amené à lancer les dès, qu'il soit à six faces ou à tête de mort.

Il finit par répondre...

« Franchement ? Il se trouve qu'en voyant le pont du bateau couvert de sang je n'ai pas eu envie d'être prit dans une enquête qui m'aurait retardé, après vous avoir amenée ici mon innocence à réagit et j'ai commencé à être soupçonneux, je pensais que vous étiez un membre de la Congregation à mes trousses. J'avais l'intention de vous éloigner de moi et de brouiller mes pistes mais vu votre franchise je n'aurais pas à le faire... »

Il se passa une main dans les cheveux, dégageant son visage avant de soupirer, aller jusqu'au bout ? Cela serait utile il n'y avait aucun doute là dessus mais si elle acceptait de lui répondre de nouveau il serait son débiteur et il n'aimait pas devoir quoi que ce soit à qui que ce soit. Il lui était déjà assez douloureux d'avoir une dette envers un vautour comme Heinheart sans qu'il en rajoute encore. Dilemme. Dilemme de taille. Les plateaux de la balance étaient ils équilibrés ? Il le pensait, à contre cœur mais il le pensait. Mieux valait avoir toutes les cartes en main plutôt que de rester à la merci d'un monde dont il aurait omit un aspect. Il ne voulait pas être pris par surprise.

« Je n'ai jamais entendu parler du Saint Ordre, si vous acceptiez de m'en parler je vous en serait très reconnaissant Mademoiselle. De même que je serais reconnaissant de discourter plus longuement sur l'innocence, je suis certain que nous pourrions échanger quelques avis. Mais au vu des bruits qui me parvienne de l'extérieur je pense que nous somme à quai alors voilà ce que je vous propose... »

Il se releva et étira ses bras avant d'attraper sa veste et ses bagages puis se retourna vers elle, une main sur les hanches.

« Vous semblez peu familière avec la Grande-Bretagne et je ne m'investis jamais dans une affaire à moitié, vous pourrez séjourner chez moi et je mettrais mes moyens à votre disposition. En échange vous me direz ce que je veux savoir. Qu'en dite vous ? »

« Ça me va. »

Diane n'avait plus tellement d'affaire étant donné que sa petite valise était très certainement passé par-dessus bord. De toute façon, elle ne contenait rien d'imortant, seulement quelques affaires de rechanges et un ou deux bouquins. Diane ne se séparait jamais de ses affaires les plus précieuses, à savoir sa rapière, son passe du Saint-Ordre et un peu d'argent. Elle n'avait pas beaucoup mais ce serai très certainement suffisant pour s'acheter quelques affaires d'occasion, puisqu'elle allait économiser l'hôtel. Sans doute « Michael » lui prèterais même des affaires, mais si elle pouvait éviter de lui en devoir plus qu' elle ne lui en devait déjà, et c'était beaucoup, elle préférait éviter. Enfin bon, elle réglerait le problème en temps voulu. Pour les livres… Il serait sans doute difficile de trouver des livres en Chinois ici. Mais de toute façon elle n'aurait sans doute pas le temps de bouquiner. Au pire, ce serai une occasion de parfaire son anglais.

Elle suivit donc son hôte à l'extérieur du bateau. La foule était danse sur les quais, et se déplacer sans cogner personne était difficile.

Spoiler:

Ils hèlérent un fiacre, qui les mènerait à la demeure du jeune homme. Diane se demandai à quoi elle ressemblerait. « Michael » était vétu fort simplement, pourtant Diane ne pouvait l'imaginer vivre dans un taudis. Il avait tant de prestance qu'elle ne pouvait s'empêcher de l'imaginer en Prince, seul parmis la foule, dans un magnifique château fort triste. Diane se dit qu'elle rêvait comme une petite fille et qu'elle étit parfaitement ridicule, mais comme personne ne pouvait entendre ses pensées, ça n'avait guère d'importance. Et puis se dit-elle, à 19ans elle n'était pas si loin de l'enfance… Nombre de jeune fille de son âge était encore des enfants. Ou mariée à des hommes riches et vieux. Même si le Saint-Ordre ne lui avait pas apporté beaucoup de tendresse et l'avait mûrir un peu vite, il lui avait au moins évité une vie banale et ennuyante. Dieu avait donné un sens à sa vie. Pourtant, parfois elle doutait de croire en Dieu. Malgrès son éducation religieuse depuis si longtemps, les atrocité qu'elle avait vu, à commencé par la mort de ses parents, lui paraissait intôlérable. Mais l'existence de Dieu avait peu d'importance au final. Il servait à guider ceux qui sont perdu dans le droit chemin. L'important était d'agir pour le Bien. Encore une fois, elle se dit que son raisonnement était simpliste, le bien et le mal étit inséparable, comme le ying et le yang, comme elle et sa rapière. Mais rassurant de penser agir pour le Bien.

Un soubresaut du fiacre la ramena à la réalité.

« Quelle heure est-il ? » demanda t-elle.

Elle regarda par la fenêtre. Sans doute un peu plus de 18h se dit-elle. Je n'irai pas ce soir, j'irai demain. marmonna t'elle.

Sur le pont extérieur la foule était dense... Masse compacte de chair en mouvement, de cris et de discussions, de fumées, d'odeurs, de bagages que l'on décharge... Il n'y avait véritablement pas de place pour une quelconque intimité dans un lieu pareil et à raison, il n'était point destiné à cela. Il n'en restait pas moins que pour quelqu'un comme lui plonger dans la cohue qui résultait du débarquement relevait de l'épreuve de force, le plus raisonnable étant d'attendre dans un coin que le plus gros de la foule soit passée avant de s'engager à son tour sur la passerelle en compagnie de Diane, sa valise sur l'épaule et en faisant très attention de ne toucher personne même si cela signifiait slalomer plus que de raison là où le chemin aurait pu être plus direct. Par chance ni la jeune femme ni personne d'autre ne vint lui causer de problème et une fois sortie du traquenard portuaire il s'autorisa un fin sourire tout ce qu'il y avait de plus discret mais qui voulait tout dire. Il scanna rapidement la grande rue du port, notant avec la force de l'habitude que le smog ne s'était pas encore refermé sur la ville et que l'activité était encore abondante... l'heure du thé devait être passé mais certainement pas celle de l'apéritif a en juger par les travailleurs acharnés qui déchargeaient les caisses sur les bords de la Tamise. Il ne perdit pas de temps et arrêta un fiacre de modeste qualité avant d'en ouvrir la porte à la jeune femme, indiquant à mi voix au conducteur de les conduire à Westminster. L'homme lui jeta un regard surpris, n'ayant apparemment pas l'habitude de cette destination mais James lui jeta un regard le défiant clairement de lui demander quoi que ce soit...

Le voyage était inconfortable, de son point de vu tout du moins et bien qu'il ai l'habitude depuis le temps qu'il passait par la capitale. Les cahots et le bruit ne les quittaient pas et il sentait un horrible mal de crâne monter, le temps semblait s'étirer sans fin dans cet espace confiné aussi prit il le partit de revoir ses décisions. La jeune femme, Diane, ne devait absolument pas savoir son nom, il avait conscience que la mener chez lui était un paradoxe à son mensonge mais tant qu'elle n'entendait pas son nom elle pouvait se tromper, après tout il n'y avait pas qu'une seule famille milliardaire ici bas et les niveaux de richesses se confondaient devant l'apparence de luxe de la haute société. Le tout était de savoir ce qu'il était ensuite prêt à faire pour la garder là où il le désirait et jusqu'au moment qu'il jugerait opportun... Il était curieux de voir ce qu'elle pouvait lui apprendre et même si il détestait l'admettre elle avait besoin d'un sacré coup de pouce. Rien que le fait qu'il se soit adressé à elle dans sa langue et non pas en anglais comme il l'aurait fait en temps normal prouvait qu'elle aurait du mal à se faire comprendre et pour le reste... les Britanniques étaient des sommités en matière de lois et de codes qu'elle risquait de briser sans le vouloir. Et elle n'avait absolument plus rien en dehors des effets qu'elle portait présentement, fait qui ne lui avait point échappé...
Il sortit de sa torpeur méditative en l'entendant s'adresser à lui et se redressa, défroissant sa chemise dans un mouvement mécanique avant de lui répondre...

« Il est presque 20h à présent. Nous arriverons dans quelques minutes. »

Il se tu et reprit sa contemplation silencieuse de la ville défilant autour d'eux jusqu'à ce que le fiacre s'arrête subitement devant la grille du vaste manoir qui lui appartenait et dont le jardin impeccable luisait sous e soleil couchant. Il sortit le premier et laissa au conducteur le soin de tenir la porte à Diane tandis qu'il s'avançait vers les grilles pour héler le gardien et échanger quelques mots avec lui. Les grilles s'ouvrirent sans un bruit et il récupéra sa valise des mains du conducteur avant de le payer et de faire signe à sa compagne du moment d'entrer dans le jardin... Il monta à grandes enjambées l'allée de pierre blanche à la rencontre du majordome qui venait d'apparaitre sur le perron...

« Monsieur c'est une joie de vous accueillir de nouveau, votre chambre est déjà prête et le diner sera servit dans une heure et demi, vous avez reçu trois lettres dont une de Monsieur Heinheart et le responsable de la branche Française vous fait savoir que votre action a bien été effectuée comme vous l'avez ordoné »

Il hocha la tête et gratifia le vieil homme d'une tape sur l'épaule, il le servait fidèlement et avait auparavant servit ses parents lors de leurs séjours à Londre et il connaissait la manière d'être de James comme sa poche ce qui en faisait une compagnie appréciable, il était bien le seul de tout le manoir à comprendre d'où venait son caractère parfois exécrable. Et il prouvait une fois de plus sa valeur, pas de parole inutile, tout les renseignements qu'il pouvait vouloir et serviable, surtout serviable, d'ailleurs il devait le lui annonçer dès à présent...

« Harold, Voici Diane, elle a besoin d'un toit et d'un peu d'aide aussi l'ai je invitée ici, veuillez préparer la chambre de l'aile ouest, celle avec la porte en bois de rose et mettez à sa disposition absolument tout ce qu'elle voudra, vous avez carte blanche. Pensez aussi à sortir à son intention l'une des malles d'Anna, elle n'a plus de bagage. »

Le temps de s'assurer que les ordres étaient enregistrés il s'engouffra à l'intérieur, ne se retournant qu'une seconde pour lancer, telle une pensée d'après coup :

« Et veuillez dire au personnel de ne pas lui révéler mon nom ! »

Le majordome sachant qu'il valait mieux ne pas questionner son maitre il s'inclina simplement et tourna son attention vers Diane tandis que James disparaissait dans les étages, bien décidé à prendre une douche avant le diner....

20h. Il serait temps d'investir dans une montre.

Ils arrivèrent chez son hôte. C'était un vaste manoir victorien, élégant. C'était une belle demeure, entourée d'un jardin impeccablement entretenu, certainement pas par "Michael". Il avait donc des domestiques. Apparemment son hôte n'était pas dans le besoin. Son séjour ici promettait d'être plus agréable que les précédents. Pas de morpions, et certainement de l'eau chaude… le rêve. Diane était impatiente de découvrir l'intérieur. Elle le suivit gaiement le long de l'allée blanche, en direction du perron ou un vieux majordome les attendait. Il s'adressa à son maître en ces termes :

« Monsieur c'est une joie de vous accueillir de nouveau, votre chambre est déjà prête et le diner sera servit dans une heure et demi, vous avez reçu trois lettres dont une de Monsieur Heinheart et le responsable de la branche Française vous fait savoir que votre action a bien été effectuée comme vous l'avez ordonné.

- Harold, Voici Diane, elle a besoin d'un toit et d'un peu d'aide aussi l'ai je invitée ici, veuillez préparer la chambre de l'aile ouest, celle avec la porte en bois de rose et mettez à sa disposition absolument tout ce qu'elle voudra, vous avez carte blanche. Pensez aussi à sortir à son intention l'une des malles d'Anna, elle n'a plus de bagage.

-Et veuillez dire au personnel de ne pas lui révéler mon nom ! »

Elle ne saurais as son nom de sitôt. Mais pour l'instant ça n'avait guère d'importance. Une chambre, dans ce manoir magnifique rien que pour elle ! Et des domestiques ! Elle allait vivre comme une princesse. Certes, elle en devrais beaucoup à son hôte et aurait une dette importante envers lui, mais en attendant elle se sentait comme une petite fille à Euro Disney.

“Suivez moi, je vais vous guider à votre chambre."

Elle suivit Harold sans se faire prier. Ce manoir était vraiment superbe. Le majordome la guida donc jusuq'à la chambre à la porte en bois de rose.

"Voilà, je vais vous faire porter la malle d'Anna. Si vous avez besoin de quelque chose, n'hésitez pas.

-Heu, y-a-t'il une salle de bain ?

Le majordome sourit devant sa naïveté.

-Bien sûr qu'il y a une salle de bain. Avec de l'eau chaude. C'est la porte que vous voyez sur la droite de la pièce. Il y a tout ce qu'il faut, savons, serviettes…

-Merci beaucoup !

Dès que le majordome l'eut quitté elle se rendit dans la salle de bain. La baignoire de porcelaine était étincelante, ainsi que le lavabo. Des serviette blanche éclatante était posé près de là. Une multitude de bouteille multicolores de savons ornaient une étagère. Diane s'approcha de la baignoire et ouvrit le robinet. Instantanément une eau pur et agréablement chauffée coula. Diane ôta ses vétement et se glissa dans l'eau chaude. Elle entreprit de tester tout les parfums un par un. Quelqu'un toqua discrétement à la porte.

"Mademoiselle, la malle d'Anna est là. Monsieur vous attend pour dîner dans une demi-heure." dit une voix à travers la porte.

Si le dîner était à la hauteur de l'accueil, ce serai délicieux.

Diane sortit de la salle de bain et ouvrit la malle. Il y avait la multitude de belle étoffes fort bien taillées. Diane choisit la robe la plus simple qu'elle trouva avec le moins de dentelle possible, mais c'était néanmoins une fort jolie robe de velour gris perle. Puis elle sortit. A peine avait-elle refermé la porte qu'un domestique apparut pour la guider à la salle à manger.

Il faisait bon rentrer chez soit, dans un univers et un décors adapté à sa personne et dans lequel il était certain de ne point être importuné. Ils étaient rares, ceux qui passaient les grilles de sa propriété, encore plus rare ceux qui avaient l'occasion de visiter le manoir et de séjourner entre ces murs élégants... Sa famille avait tenu ce lieu en moindre estime que leur demeure de Floride ou de New York, lui l'appréciait bien davantage à l'Amerique bruyante et peu subtile où tout n'était qu'exhibition et comparaison. Le silence austère qui régnait dans la demeure, le choix pointilleux du personnel et les lignes de communications lui aurait volontiers permis de vivre loin du reste du monde sans manquer de rien et surtout sans tester ses nerfs. Il était, pour la première fois depuis plus d'un an complet, heureux, heureux d'être chez lui ou ce qu'il considérait comme étant chez lui, un lieu qu'il aimait vraiment... Un lieu où il se sentait en sécurité et en harmonie...

Il se débarrassa de sa valise en entrant dans ses appartements, notant les efforts qu'il avait provoqué chez ses domestiques avec l'annonce de son séjour inopiné. L'état de la pièce lui tira un sourire et il déplaça le vase de roses de son bureau sur la table de chevet avant de s'asseoir au pied du lit avec un long soupire.... Se prenant la tête entre les mains il s'allonge, faisant le vide dans son esprit et se laissant aller dans un demi sommeil bienfaisant, les muscles se détendant et l'horrible bourdonnement des chaines à ses oreilles se transforma en vague murmure, scintillements argentés dans la lumière crépusculaire qui nimbait la pièce depuis la haute fenêtre aux vitraux colorés et chatoyants. Le silence était impénétrable, à peine la rumeur de la rue l'effleurait il tandis qu'au dehors les individus regagnaient leur habitats... Il se sentait comme régénéré, comme si la fatigue de ses membres, les douleurs de ses blessures et les milles et un problème qu'il devait résoudre que ce soit pour la compagnie ou pour son statu. En cet instant il n'y avait plus que lui et le matelas de plume …

Le sommeil aurait pu le gagner là tout de suite si il ne s'était pas secoué pour se relever. Il se déshabilla rapidement, attrapa les lettres qui lui étaient adressées et plongea dans le bain déjà prêt à son intention avec un petit soupir de contentement, il prit le temps de les lire une à une, fronçant occasionnellement les sourcils sur un détail... L'eau brulante devint peu à peu plus tiède et il entendait les bruits de sa femme de chambre venant récupérer ses affaires de voyage avec force claquements de langue et remarques effarées devant l'état de la garde robe que contenait sa valise. Il ferma les yeux et sourit de nouveau, cette femme avait un don pour le rajeunir d'une bonne dizaine d'année avec ses commentaires et ses coups d'éclats contre son manque de sérieux lorsqu'il se mêlait à « La populace la plus humble » , comme si il était un lord anglais prestigieux... Encore une qui le connaissait trop bien pour avoir peur de ses regards noirs. Le tambourinement à la porte lui indiqua que l'heure du souper approchait à grand pas, aussi sortit il de son bain.

Les vêtements que lui avait choisit son majordome lui firent lever les yeux au ciel, Chemise de soie de chine couleur anthracite, veste de velours à queue de pie et à doublure blanche brillante, pantalon assorti, baudrier de soie à la taille... il n'allait tout de même pas à un bal par tout les dieux, à quoi pensait elle ? La réponse lui vint tout de suite et un soupir exaspéré résonna dans la pièce. Non il n'allait pas lui faire la coure, certainement pas...

A contre coeur il enfila l'ensemble puis s'attaqua à sa tignasse, menant une véritable bataille contre les outils de toilette. Apparemment sa chevelure avait souffert de son manque d'attention et au vu de la quantité de nœuds il s'étonna de ne pas s'être rendu chauve à tirer avec son peigne... Il finit par les tirer en arrière, en un catogan le plus stricte possible avant de quitter ses appartements en grognant après le monde. Les portes de la salle à manger s'ouvrirent grand devant lui et il entra d'un pas pressé avant de remarquer que son invitée n'était pas encore arrivée. Il s'approcha de la fenêtre et contempla la tombée de la nuit sur la Tamise les mains dans le dos après avoir envoyé un domestique guider Diane. Elle ne mit pas longtemps à le rejoindre ce qui était tout à son honneur et il l'observa tandis qu'elle faisait son entrée, notant le choix de la robe avec une pointe d'ironie... là c'était vraiment une coïncidence ou la main de son majordome, pourquoi parmi toutes les étoffes à faire pâlir de jalousie la reine elle même était ce précisément cette ci qu'elle avait choisit. La robe dans laquelle Anna Heinheart et lui même avait annoncé leur fiancaille... près de quatre ans plutôt...

Son regard s'assombrit un bref instant, Fiancé... avant que le malheur ne frappe la jeune femme. Il valait mieux ne pas y penser maintenant et se concentrer sur le principal...

Il s'avança jusqu'à elle et lui fit un baise main avant de se relever :

« Vous êtes ravissante. Par ici, nous dinerons dans le salon privé... »

Il la mena dans la pièce attenante où la table avait été dressée avec le soin élégant du pays et où les plats abondaient déjà, n'attendant plus qu'eux. Deux hommes en livrées se tenaient de chaque cotés de la porte, attendant les ordres du maitre de maison. Il tint le siège de sa compagne tandis qu'elle s'asseyait puis rejoignit sa place, faisant tinter une petite cloche d'argent et de verre pour faire apporter les boissons, seul aspect du repas n'étant point présent à leur arrivée. Il la laissa s'accommoder à son aise avant de rompre le silence...

« Bien, êtes vous satisfaite ? Et en ce cas, pouvons nous reprendre notre conversation ? »

Lorsque Diane arriva dans la salle à manger, son hôte était déjà là. Il était élégamment vêtu d'un costume de soie et de velours, tenue fort différente de celle qu'il portait jusqu'à maintenant. Il la regarda quelques instant. Diane était un peu gênée, elle n'avait pas l'habitude de porter des robes.

« Vous êtes ravissante. Par ici, nous dinerons dans le salon privé... »

Il la guida dans un pièce adjacente ou la table était déjà mise. Il y avait des plats à profusion et tous avaient l'air plus succulents les uns que les autres. Il y avait là deux serviteurs qui attendaient. "Michael" lui tint sa chaise avant de gagner sa place. Diane n'était pourtant pas une rustre, mais elle n'avait guère l'habitude de la galanterie et ne sentait pas vraiment à sa place. Son hôte fit sonner une cloche d'argent pour commander les boissons avant de s'adresser de nouveau à elle :

« Bien, êtes vous satisfaite ? Et en ce cas, pouvons nous reprendre notre conversation ?

-Oui, bien sûr. Vous vouliez donc en apprendre plus sur le Saint-Ordre. Je vous prierais simplement de ne pas trop ébruiter cette conversation. Le Saint-Ordre des Alkystes donc, est un organe de l'église Orthodoxe. Son dirigeant, le Roi, vit au mont Athos. Le Saint-Ordre possède plusieurs délégations, principalement en Asie. A Moscou, Lesbos, Taiwan et Shanghaï, d'où je vient. Le Saint-Ordre ne prend pas vraiment part à la guerre, puisqu'il a signé un pacte de non-agression avec le Compte Millénaire. En fait pour l'instant je ne vous cacherais pas que le but du Saint-Ordre reste assez obscures. Il se contente de récolter des innocences et de former des Qwaser, les exorcistes. Mais il est fort probable que les choses changent prochainement. Voilà à peu près ce qu'est le Saint-Ordre, si vous avez d'autres questions j'y répondrais dans la mesure du possible. Après pour ce qui est des innocences, je ne sais pas si je serai très utile. J'ai trouvé la mienne par hasard, il n'y a pas si longtemps que ça, un an environ. Avant, je ne soupçonnait même pas leur existence. Mais cela n'empêche pas une conversation intéressante. "

Spoiler:

Encore une fois il n'avait pas à se plaindre de sa prolixité, ça vraiment il fallait l'admettre. D'habitude lorsqu'il désirait des informations il n'y avait pas trente six façon de s'y prendre : soit il payait largement et les langues se déliaient d'elles même, soit il interrogeait à la manière forte... soit il charmait la réponse hors de la bouche de son interlocuteur ce dont il avait une sainte horreur, jouer le tombeur était aux antipodes de son caractère et même pour des raisons pratiques il se refusait à s'abaisser à ce genre d'extrémités douteuses. D'autant qu'on ne pouvait jamais savoir comment allait réagir la personne en face de soi. Non il était tout à fait satisfait qu'elle ne fasse pas de manières et lui dise tout ce qu'il voulait savoir le plus simplement du monde histoire qu'il se concentre sur ce qu'on lui offrait avec tant de candeur... Il n'en avait pas espéré autant mais il restait bien des zones d'ombres, même après l'explication qu'elle venait de lui donner. Il était cependant très étonné par le fait que les innocences des exorcistes au service de ce saint ordre ne s'attaque pas à leur porteurs, de même était il étonné qu'une organisation sensée, de toute évidence, rivaliser avec l'ordre n'eu pas de pied à terre dans les grands pays d'Europe et d'Amerique du nord où leur influence s'en ressentait du coup gravement... et dire que Diane n'était exorciste que depuis un an, et qu'elle était probablement plus puissante en terme d'attaque que lui... ça aussi, ça avait le don de lui faire lever un sourcil. Elle était sa cadette de trois bonnes années... trois... et comme lui était devenu exorciste complètement par hasard. Combien étaient ils à être dans des cas semblables ? Sans doute la majorité d'entre eux si il y pensait, et comment un groupe d'exorcistes avait il réussit à se rendre aussi indépendant et surtout à discuter avec l'ennemi... Bien entendu il savait par expérience que les noahs étaient plutôt loquaces mais tout de même, ce saint ordre devait représenter une grande menace pour eux si jamais il venait à rompre le pacte de non agression. Et d'ailleurs ce pacte n'était pas clair lui non plus, qui donc l'avait signé ? Probablement le comte et le roi mais était ce effectivement le cas dans les fait, il ne se rappelait que trop bien les guerres de l'opium en chine et la manière dont les représentant chinois avaient fait passer les traités inégaux comme des prêts contracter par les puissances occidentales... il y avait toujours un risque que ce pacte ai été mal interpréter ou tout simplement biaisé par l'un des deux parties... et si c'était le cas la catastrophe qui résulterait d'une telle découverte serait de très grande ampleur. Y avait il eu des témoins lors de la signatures ? Et qu'avaient ils chacun promis à l'autre dans les détails ? Il ne pouvait s'empêcher, en bon chef d'entreprise roué à toutes les tricheries et falsifications, de se poser des tas de questions sur les détails techniques entourant un tel événement... et le fait qu'une exorciste de l'ordre ne soit pas au courant des tenants et aboutissants signifiait forcément que beaucoup été dans le même cas... pourquoi les gardaient on dans l'ombre alors qu'ils étaient forcément les premiers acteurs de cette organisations... Mystère...
Il resta silencieux un long moment, sans manger, réfléchissant en regardant dans le vide, la lumière jouant sur les plats et les verres se transformant en petites étoiles d'or et d'argent... Au bout d'un long moment il parla enfin, révélant une partie de ses pensées :

« Quelle est la hiérarchie de l'ordre ? Par quoi la définie on ? Les niveaux d'autorités sont imperméables ou permet on aux éléments de gagner en importance si il en montre les capacités ? Comment recrutez vous vous exorcistes, comment les entrainez vous ? Quelle est leur autorité, que leur apprend on ? Qui est à l'origine du pacte de non agression et où a il été signé ? Qui en connait la nature exacte et son contenu ? Quelle est votre mobilité et votre portée dans les domaines internationaux ? Pourquoi n'avaient vous aucun pied à terre en occident ? Vous laisse on libres de vos mouvements ? »

Il s'arrêta un instant, des questions il en avait en effet, des tas même et peut-être quelques dérangeantes dans le lot mais elle avait émit l'hypothèse et l'avait invité à parler aussi ne se gêna il pas le moins du monde, elle répondrait si elle le voulait, lui en tout cas pouvait affirmer que son intérêt était tout sauf feint.

« En théorie on admet que l'innocence possède un instinct ou du moins quelque chose qui se rapproche des sens humain, leur permettant de détecter la matière noire et ceux qui la manient. On dit que les innocences poussent a attaquer cette matière noire, d'une manière propre à chacune, et que ceux qui combattent cet instinct se voient affligés de grands maux, de même interagir avec des porteurs de la matière noire comme les akumas provoque la chute, l'innocence attaque le corps et le détruit ou du moins c'est ce que l'on m'a dit. Il semble y avoir des exceptions à cette règle mais elles sont rares et on ne connait pas d'explication raisonnable à ce jour. Pour rester neutre comme vous le faite il doit falloir jouer sur des subtilités d'utilisation... En tout cas ce que je sais c'est que l'innocence à l'état brute n'est utilisée que par les symbiotiques et que cela leur coute énormément, nous autres les types équipements devon tout d'abord faire créer une arme à partir de l'innocence, avec des caractéristiques et des affinités propres à notre personne, c'est pourquoi il est étrange que vous ayez simplement trouver votre arme... enfin vous n'êtes pas la seule mais tout de même... Il y a quelques théories là dessus, certaines sont intéressantes, d'autre justes irréalisables... »

Diane resta interdite quelques secondes. Elle ne s'attendait pas à tant de questions. Apeerement, le sujet l'interressait vraiment. Et le pire c'est qu'elle n'était sans doute pas capable d'en répondre à la moitié. Elle se sentit vraiment stupide. Elle se rendit compte qu'elle s'était engagée sans vraiment en savoir beaucoup sur le Saint-Ordre. Toutes ces questions elle aurait dû se les poser. Et voilà que c'était un inconnu qui les lui posait. Il semblait évident que ce jeune homme était bien plus intelligents qu'elle.

Elle se tourna vers "Michael" et lui sourit.

"Je me ferais un plaisir de vous en dire plus, mais avant j'aimerais bien connaître votre nom."

Spoiler:

Il ne manqua pas le temps d'hésitation, si tant est que l'on puisse décrire cette attitude ainsi. Ses questions frappaient elles si justes ou était ce simplement qu'il se montrait trop direct, comme il en avait l'habitude... il se retint de pincer les lèvres ou peut-être était ce qu'elle ne pouvait lui répondre ou du moins pas consciemment et à l'une des questions sous entendus dans sa tirade. Une question qui lui tenait véritablement à cœur... les exorcistes de son ordre étaient ils bien informés ? Quelque chose lui disait qu'elle n'était pas forcément à fauter si elle ne pouvait répondre... c'était une chose que de ne pas être au courant de certaines choses, en revanche être ainsi privé d'informations relevait du sabotage par les hautes instances. Il ne fit pas la moindre remarque cependant, devant l'échange de bon procédés qu'on lui proposait. Son nom contre les informations qu'il désirait obtenir... se rendait elle seulement compte que ce qu'elle lui demandait valait bien plus que sa propre part du marché ? Sans doute pas. Il comprenait sa curiosité et son désir de découvrir ce qu'on lui cachait cependant il ne pouvait soutenir son interrogation. Il soupira et posa son menton sur ses mains...

« Diane... je ne peux vous donner mon nom, pas pour l'instant. Il s'agit d'une simple précaution, si nous étions ennemis demain vous pourriez vous en servir contre moi et je ne le souhaite pas, c'est l'une des informations que je garde le plus précieusement possible. Ce lieu, les personnes que vous avez vu, tout ceci n'est rien, croyez le bien, rien du tout en comparaison de ce que vous me demandez là... »

Il s'arrêta quelques instants, laissant ses paroles résonner dans le silence austère de la pièce. Il prit son verre et bu une gorgée de vin sombre, couleur de sang, avant de soupirer et de reprendre la parole, ses yeux plongés dans la contemplation du liquide tournoyant dans sa coupe. Il savait qu'un nouveau refus n'était pas ce qu'attendait la jeune femme mais il ne pouvait rien lui dire tant qu'il ne serait pas certain lui même de ce qu'il désirait faire... toutefois il fallait bien lui donner quelque chose qui puisse la mettre en confiance et puisqu'elle semblait s'en remettre à lui il pouvait bien faire cela, au moins pour l'instant...

« Jusqu'ici j'ai prouvé que vous pouviez me faire confiance n'est il pas ? Et bien faite moi confiance une fois de plus, dite moi ce que je veux savoir ou à défaut guidez moi. Si ce que j'apprends reflète mes présomptions à l'égard de votre organisation et bien... »

Un demi sourire fleurit plaisamment sur ses lèvres.

« Et bien disons que les collègues savent le nom de ceux qui travaillent en leur compagnie n'est ce pas ? »

« Et bien disons que les collègues savent le nom de ceux qui travaillent en leur compagnie n'est ce pas ? »

C'est vrai que jusqu'à présent, il s'était montré fort aimable. Et puis surtout la dernière phrase qu'il venait de prononcer…
Diane but à son tour une gorgée de vin. Il était vraiment bon. Rien à voir avec le vin Chinois. Diane n'aimait pas beaucoup l'alcool, mais elle se fit la remarque que cela pouvait changer.
Elle reprit ensuite la parole :

"Bon je vais essayer de répondre à vos questions, en admettant que je parvienne à me rappeler de toutes. Alors, la hiérarchie de l'ordre… Tout à bord, il y a les sections secondaires, scientifiques, ravitaillement etc. A départ je faisais partit de la section de désinformation, avant de découvrir ma rapière. Il y a ensuite les Qwasers, les exorciste en fait, tout ceux qui n'ont pas de rôles particulier dans le commandement. Des simples soldat en quelques sortes. Les Qwasers sont sous les ordre des Ace, de l'escadron FATE. Ce sont eux aussi des Exorcistes, souvent assez puissants. Ils ne sont pas très nombreux, et sont donc assez importants, surtout qu'ils ont une relations privilégiée avec les Athos et les Archiprêtres. A Shanghai, les Ace sont Tasuku Fujiomi et Mikoto Minagi. Les Athos donc, et Archiprêtre, il y en a un pour chaque branches. En fait c'est eux qui commande, la seule personne au-dessus d'eux étant le Roi, qui vit au Mont Athos, et que je crois, personne n'a jamais vu. C'est un personnage très mystérieux."

Diane s'arrêta quelques instants. "Michael" l'écoutait avec attention.

"Pour monter des grades, il faut qu'une place se libère. Le plsu simple pour ce faire étant d'assassiner la personne occupant le poste que l'on brigue. Masi souvent se sont des gens puissants et bien entourée. Il est donc assez difficile d'avoir un nouveau poste, mais un bon éléments aura des missions plus interrêressante et prendra quand même un peu d'importance.
Pour recruter les exorcistes… Et bien, souvent, lorsqu'on en repère un, une délégation du Saint-Ordre est dépéchée pour essayé de le rallier.
Pour l'apprentissage… Et bien ça dépend ce que l'on souhaite apprendre. Chaque branche à sa spécialité. Personnellement je suis encore les cours de désinformation, à Shanghai, tout en accomplissant des missions.
Voilà pour les questions simple à répondre."

Elle but une gorgée de vin, puis sortit un morceau de papier de sa poche.

"Voici le pacte. Je le conserve avec moi au cas ou je rencontrerais des Akumas, voir des Noah.

Spoiler:

Pour ce qui est des signataires, on m'a toujours dit que c'était le Roi et le Comte Millénaire, mais je n'étais pas présente ce jour là, sans doute même pas née, donc je n'ai aucune certitude.

Certes nous n'avons pas de branches en Occident, sans doute parce que la Congrégation y est assez présente, mais en réalité je n'en sais rien. Cependant, partout où il y a des Orthodoxes, Le saint-Ordre à un minimum d'influence.
Et puis, il a sûrement des alliés, mais je ne suis sûre de rien. C'est une hypothèse.

Pour ce qui est de notre liberté, et bien nous sommes assez libres. Cependant si le Saint-Odre a besoin de nous et que nous ne sommes pas là, et bien c'est un à un autre que la mission sera confiée. Et comme c'est notre source de revenue, il faut mieux en faire régulièrement quand même. "

Diane s'arrêta quelques instants et repris son souffle. Elle n'avait pas l'habitude de tant parler. En régle générale elle parlait même très peu. Elle était elle-même étonnée par sa soudaine prolixité. Elle rencontrait rarement des gens au cours de ses missions, encore moins des gens en qui elle pouvait avoir confiance. Mais finalement, bavarder n'était pas si désagréable. Du moins lorsqu'on parlait de sujets interressants.

"L'innocence… Je n'y connais pas grand-chose. Mais ce que vous avez dit à propos de la matière Noire. Et bien c'est vrai que je n'ai jamais vraiment apprécié les Akumas, mais comme je n'ai quasiment jamais activée mon innocence en leur présence, je n'en sais pas grand-chose. Cependant, l'Ace de Shanghai, Tasuku, et bien on dit qu'il aurait de la Matière Noire en lui, en plus de son innocence, enfin, c'est une rumeur, mais si c'est vrai, et bien il ne s'est pas encore autodétruit, donc il doit y avoir des exceptions, surtout qu'il est symbiotique.
Pour innocence, je ne sais pas trop. D'après elle, son ancien propriétaire serait tout simplement mort. Certes cela est étrange, car les exorciste ne meurt pas comme ça, au milieu de la forêt, et si il avait avait été tué par un Akuma ou un Noah, l'innocence aurait été détruite. des fois je me dit que, bien que c'est invraismeblable, qu'il srait devenu, en quelques sorte, Symbiotique, mais que c'est l'âme de l'exorciste qui est entré dans le "corps" de l'innocence au lieu de l'inverse. C'est peut-être une théorie ridicule mais bon…"

A l'instant où elle avait commencée à parler son visage avait instantanément perdu son expression amicale pour celle, plus commune, qu'il arborait lorsqu'il avait affaire à son conseil de direction. De cela il était reconnaissant, non seulement envers ceux qui lui avaient permis de pratiquer, parfois bien malgré eux mais également envers sa famille, instigatrice de son éducation un peu spéciale... Lorsqu'on naissait dans une famille de milliardaires on recevait une éducation en rapport avec le standing de son train de vie et de ses activités, hors précisément il lui avait fallu entre autre maitriser parfaitement sa physionomie et son rapport avec celle ci, savoir ce que signifiait chaque petit geste, chaque tic, pouvoir cerner un personnage de part sa seule apparence... Le visage, on le lui avait apprit, était le miroir des pensées tout comme les yeux pouvaient être celui de l'âme, il était donc indispensable de savoir feindre une expression ou à défaut de ne rien offrir à son vis à vis qu'il puisse utiliser contre soit. Une fois que l'on était capable de dominer son visage, ou même son corps tout entier il était alors aisé d'induire en erreur ou tout simplement de donner le change face à un individu maitrisant le même art. Sa jeunesse et son caractère irritable et asocial lui était un obstacle parfois dur à franchir mais il s'en sortait tout de même admirablement bien. Une fois passée la première surprise il était bien plus aisé de retrouver ses automatismes, des automatismes qui lui permettait de garder la main dans une discussion qui jouait gros... Il n'y avait pas a en douter, plus elle l'informait et plus il sentait le souffre à des kilomètres à la rondes, quoi que ce Saint Ordre ai l'intention de faire ça n'allait certainement pas être bon pour la santé du plus grand nombre et ça commençait par une mine sans destination en plein milieu du champ de bataille caché. Plus il y pensait plus il était soupçonneux... et plus il ne pouvait s'empêcher de remarquer que son profit personnel se verrait subitement décuplé. Avec ce pacte de non agression il serait en mesure d'approcher le clan noah et peut-être même de faire parvenir des informations à Karl pour le bénéfice des 'autres'... sans parler du fait qu'il serait à deux doigts de se venger de celle qui l'avait presque tué un an et quelque plus tôt. Il l'aurait à ça merci et n'aurait qu'à se servir... et l'ordre ? Bah, il n'en aurait que faire ensuite, pourquoi s'en pré occupé ? Et si ils avaient besoin d'un pied à terre en occident lui avait grand besoin de comptoirs en orient, ça serait un bon échange de procédé et puis après tout... il n'y avait que deux éléments dirigeant ce monde, l'argent et les manœuvres de pouvoirs, il n'avait pas grand chose à craindre. En tout et pour tout l'idée de rejoindre ce groupe lui serait extrêmement bénéfique, il n'avait qu'à se comporter avec un minimum de sérieux.. mais après tout il l'était en permanence, ça ne serait pas le moins du monde une corvée. Quand au reste... Ces missions, seul, risquaient d'être aux antipodes d'une sinécure pour quelqu'un qui suait sang et eau pour vaincre le moindre akuma de lvl 2... Oui il risquait sincèrement d'avoir du mal sur ce point mais avec l'aide des 'autres' il lui serait sans doute possible de risquer sa vie moins souvent. Quand aux assassinas bah, avec une somme d'argent suffisante et la bonne motivation il lui serait aisé de se procurer assez d'instruments pour se tracer une voie confortable si vraiment il en voyait l'usage, ce qui n'était pas prêt d'arriver.

Il claqua des doigts et l'un des serviteurs lui amena le papier qu'il lu attentivement, pinçant légèrement les lèvres sur certains passages. Il finit par lisser la feuille et la rendit à la jeune femme, écoutant la fin de sa tirade avec attention... de plus en plus intéressant, il avait bien entendu parler des exorcistes de 3eme générations et de la manière dont on avait implanté en eux de la matière noire via les cellules d'Alma mais ça n'était pas la même chose, ils n'avaient pas véritablement d'innocence, c'était leur habileté d'akumas qui faisaient la différences. En quoi cet exorciste là était il différent ? Le nom qu'elle lui avait donné lui disait quelque chose, cet homme n'était point celui qu'il avait accompagné sur les traces de la lance Longinus quelques mois plus tôt ? Si.. il lui semblait bien que c'était le nom qu'il avait réussit à arracher. Coïncidence ? Peut-être pas tellement puisqu'on parlait d'une innocence. Il devrait faire des recherches de ce coté là également... de sérieuses recherches même, si personne d'autre n'était au courant de l'existence de ce genre d'exorcistes... point besoin de poursuivre une connexion aussi logique... et d'ailleurs en parlant d'innocence il lui semblait que la théorie de la jeune femme n'était peut-être pas si folle que ça, à bien y regarder.

« Je ne sais pas si il est possible qu'une innocence d'équipement devienne symbiotique mais après tout si elles peuvent évoluer en innocence cristalline peut-être peuvent elles également devenir des symbiotiques. Les innocences sont décrites comme un don de dieu, un don offert aux élus afin de vaincre les ténèbres... je doute que le don du créateur en personne, si on crois à ce genre de chose, se cantonne à une seule et même forme, lié par des faiblesses matérielles. Elles réagissent aux sentiments, ça a été prouvé, elles changent de forme chez les symbiotiques, elle accumule de la puissance chez les équipements... elles peuvent même sauver leur porteur de leur propre gré semble-il... Je pense sincèrement que nous n'avons fait qu'effleurer leur puissances. Nous nous contentons de nous en servir comme armes de guerre dans un conflit qui nous dépasse totalement et ce depuis le début des temps... qui connait vraiment la raison d'être de l'innocence ? Le Comte sans doute et pardonnez moi mais je ne vais pas aller le lui demander... Non je pense que l'innocence possède un lien plus profond avec son porteur que ce qui nous a été montré jusqu'à maintenant. Que votre rapière ai été créée pour vous, qu'il s'agisse d'une coïncidence ou bien de tout autre chose... tout est ouvert à interrogation et si vous voulez un exemple d'abhération véritable sachez que je peux aussi soigner les akumas.... c'est un peu fort pour un exorciste non ? »

Il soupir et lève son verre, lui portant un toast lent, savourant le vin avec calme avant de reposer son verre et de le poser de façon méthodique sur le napperon qui lui était destiné.

« James... James Alexander... »

James Alexander … C'était un joli nom, un peu mieux Michael tout de même. Mais ce nom lui disait quelque chose. C'était, lui semblait-t-il, le nom d'un milliardaire Américain. Sûrement qu'il devait avoir assez d'influence de par le monde. Seulement, se rendit compte qu'elle n'en savait pas plus. Mais si il avait tant tenu à le lui cacher, il avait sûrement une bonne raison. Et elle se sentit absolument stupide de ne pas en savoir plus. Mais ce n'était pas si important en fin de compte. Un nom reste un nom, et ce qui comptait c'était la personne qu'elle avait en face d'elle. Durant toute la conversation, il était devenu très sérieux. Et il avait fini par lui dire son nom. Devait-elle en conclure qu'il souhaitait intégrer le Saint-Ordre ? Il lui semblait bien que oui. Et il devait sûrement avoir une bonne raison, puisque jusqu'à maintenant, il semblait plutôt indépendant. Et là, elle ne saisissait pas tout. Mais ce n'était pas vraiment ses affaires en fait. En tout cas, l'idée d'avoir James comme collègue ne lui déplaisait pas. Elle lui plaisiat bien en fait.

"James … C'est mieux que Michael quand même, c'est un peu plus classe. Si j'ai tout compris, nous allons devenir collègues très prochainement ? "

Il y avait une chose dont elle aurait bien aimé lui parler … Mais elle ne pouvait pas. elle se sentit quelque peu coupable, mais bon, c'est la vie.

"Vous semblez bien vous y connaître en innocence. Si vous voulez en savoir plus, puis-je vous proposer de m'accompagner à Shanghai, ? Là-bas se trouve la bibliothèque du Saint-Ordre, elle est immense ! Et vous y trouverez sûrement des documents interressants. Et puis, qui sais ? Vous croiserez sans-doute Tasuku au détour d'un couloir, ou plutôt auprès du bain des femmes, et bien que ce ne soit, à mon avis, pas la rencontre la plus agréable qui soit, il a sans doute des choses interressantes à dire par rapport à la matière noire. Et puis surtout, vous pourrez intégrer le Saint-Ordre. Mais avant ça, bien entendu, je dois finir ce pourquoi je suis venue à Londres, tout comme vous … Je suppose que vous ne faîtes pas le déplacement pour le simple plaisir de rendre visite à vos domestiques ?"

Quiconque le connaissait un minimum l'aurait sans doute regardé avec de gros yeux, il était donc, pour une fois, content que sa compagne ne le connaisse pas suffisamment ou elle aurait instantanément comprit qu'il y avait anguille sous roche, et une anguille de taille. Qu'elle se doute qu'il ai ses raisons était évident, qu'elle comprenne de quoi il était question et il risquait de se retrouver dans une situation des plus inconfortable... Elle n'avait pas tant réagit à son nom, fait qui faillit le faire sourire, de toute évidence ce genre d'informations n'avaient pas atteint l'orient, tant mieux il n'en respirerait que plus aisément si il devait y passer ses prochaines années, il ne pourrait pas cacher son nom là bas et il n'avait honnêtement pas envie de voir des regards soupçonneux posés sur lui nuit et jour. Car oui, il avait bien l'intention d'intégrer le Saint Ordre d'une manière ou d'une autre, il ne fit qu'affirmer l'évidence en hochant la tête face à sa première question. Oui ils seraient collègues, il comptait bien, d'ailleurs, mettre à profit leur séjour à Londre pour installer son entente avec la jeune femme afin d'avoir un premier allié de son coté.
Il s'y connaissait en innocence... oui, mieux valait dire, il s'y connaissait en exorciste roué vadrouillant de par le monde en le faisant suer sang et eau pour arracher la moindre information qu'il chérissait ensuite comme la prunelle de ses yeux tant elles lui avaient coutées mais il serait bien trop long et trop compliquer de le lui expliquer en long en large et en travers. Peut-être le ferait il un de ces jours si il en avait les raisons et le temps mais jusque là mieux valait facilité les choses. Pourtant la perspective de voyager vers Shangai en compagnie de la jeune femme lui plaisait, elle avait raison quand à ce qu'il pourrait découvrir en s'y rendant et de toutes façons si il désirait intégrer leurs rang il devrait bien en passer par là et de préférence rapidement... pourtant il y avait une incertitude dans ce tableau. La raison pour laquelle il se trouvait ici.

« Non en effet, il se trouve que par un concours de circonstances l'individu que je recherche m'a envoyé un dossier au sujet de phénomènes étranges ayant lieu en Egypte, il m'a fallu passer par ici pour en prendre connaissance et pour régler les détails de mon absence et du voyage qui en sera la cause. Une innocence d'après lui. Mais entre temps si il m'est possible de vous aider dans votre mission n'hésitez pas, que se soit un soutient matériel ou tout autre chose... »

Ainsi, bien qu'il ne fasse partit d'aucun groupe officiel, il recherchait tout de même les innocences. Diane ignorait quel était son contact, mais apparemment, il était bien informé. Ainsi, il y aurait une innocence en Egypte. Normalement, Diane aurait dû contacter le Saint-Ordre pour les en avertir afin qu'il envoie quelqu'un, ou bien aller elle-même la chercher. Mais vis-à-vis de James, qui l'avait quand même bien aidée, il fallait le reconnaître, elle ne le ferait pas.

"Et bien pour ma mission, j'aurais bien besoin d'un peu d'aide, pas grand-chose en fait, juste que vous m'indiquiez où se trouve Baker Street, j'ai un contact à y rencontrer.
Si vous devez vous rendre en Egypte, je suppose que vous ne pourrez pas passer par Shanghai, ça fait quand même un sacré détour. "

Diane jeta un oeil à l'horloge. Cela faisait déjà un bon moment qu'ils étaient à table, et elle commençait à ressentir la fatigue de la journée, elle commençait même à se sentir épuisée, rien de très étonnant vu ce qui lui était arrivé.

"Et sinon, que faîte vous demain ? Parce que comme mon rendez-vous étant à 18h, je pensais profiter de la journée pour visiter Londres."

Le diner prenait fin, à son rythme ou plutôt au leur, tandis qu'ils discutaient des détails inhérents à leur présent statu. Il devait avouer qu'il appréciait la compagnie de cette jeune femme bien plus que celle de n'importe qui d'autre jusqu'ici. Et elle apportait du nouveau, ça mieux valait ne pas en douter. Avec out ce qu'il avait apprit en une soirée il risquait d'être occupé pour le restant de ses trois prochaines années... Mais pour l'heure elle avait amplement raison, se rendre à Shanghai avant son voyage en Egypte risquait d'être difficile, voir même totalement impossible. Pourquoi donc la téléportation n'existait elle pas ? Tout aurait été tellement plus simple ! Mais il n'était pas dans ses habitudes de pleurnicher sur quelques choses qui était au delà de ses moyens. En lieu et place des pleurnicherie il s'autorisa, grand seigneur, un nouveau verre de vin avant de lui répondre. Un contact sur Baker Street ? C'était à l'autre bout de la ville, dans les quartiers populaires mais ça ne lui poserait pas plus de problème qu'une entrevue avec la Reine Mère.

« Quelqu'un vous accompagnera jusque là »

Il ne précisa nullement que l'individu en question serait aussi discret et peu curieux que possible, cela lui paraissait évident. Il l'aurait volontiers accompagnée lui même mais il n'avait rien d'intrusif par nature et avait de toute façon l'intention de son coté d'arranger ses propres affaires, notamment les transits de l'est et le voyage vers le pays des Pyramides... et il n'avait nullement envie qu'elle y assiste , le fait qu'il se soit un tant soit peu ouvert à elle ( et qu'il finisse probablement dans la même organisation ) ne lui ôtait nullement son goût du secret et de l'indépendance. Et à ce titre n'acceptait en rien qu'elle connaisse les détails de son trajet... entre autre... En revanche il tenait à ce qu'elle l'accompagne lors de sa demande d'inclusion dans le saint ordre et là, il y avait un soucis technique majeur. Mais là encore on pouvait y pallier avec l'organisation nécessaire et un peu de bon sens...

« Je pense me rendre à Shanghai après mon passage en Egypte, je souhaiterais toutefois solliciter votre présence, si cela vous agrès »

Il n'ajouta rien de plus, ils auraient tout le temps de décider des détails le lendemain. Tout deux étaient éreintés par le voyage et avaient besoin de repos et de calme pour penser à tête reposée et pour laisser la pression diminuer. Il fit un signe aux deux serviteurs qui s'avancèrent tandis que lui même se levait. Il s'avança vers elle sans un mot et s'inclina légèrement en lui tendant la main, toujours galant. Une fois la Demoiselle sur ses deux pieds il répondit avec un petit sourire.

« Je vous ferait visiter la ville et nous pourrons discuter des détails de votre séjour ou du voyage, comme vous le désirez. Mais à présent il est tard, bien trop tard d'ailleurs, et nous devons nous retirer. Je vais vous raccompagner jusqu'à votre chambre... »

Et il lui tendis son bras, la guidant vers l'étage supérieur sans un mot de plus avant de la laisser devant sa porte, un baisemain pour tout bonsoir.

Diane se reveilla au bruit de pas dans le couloir. Lorsque le serviteur entra pour lui servir son petit déjeuner, elle était déjà vêtue. Elle portait de nouveau ses confortables vêtements de cuir. Elle fit quelques exercices d'étirement et constata à quel point les soins de James avaient fait des miracles. Elle se sentait en pleine forme. Après avoir vérifié que sa rapière coulissait bien dans son fourreau, simple réflexe de combattante, elle descendit dans la cour. Le ciel était gris, et au-dessus d'elle les nuages formaient des volutes mouvants, comme un ballet fantastiques. Il ne pleuvait pas, et pour ce début d'automne, le temps était plutôt doux. Elle grimpa dans le fiacre ou James l'attendait. Le paysage défilait et bientôt ils furent à Londres.

Diane passa une agréable matinée en compagnie de son sauveur devenu guide. la ville était belle et Diane qui la découvrait pour la première fois était admirative.

Lorsque les immenses aiguilles de Big Ben indiquèrent midi, ils s'assirent à la terrasse d'un Pub afin de prendre leur repas.

Spoiler:

» Promenade dans Londres.
» Diane's aventures !
» Diane D'Eglantine
» The Beast [pv Diane]
» La bonne blague de Diane x)

Londres [Diane pv James Alexander]

Londres [Diane pv James Alexander]

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