Sous la lune italienne

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L'Italie, quel beau pays, ne trouvez-vous pas ? Moi, je trouve que c'est le plus beau de tout ceux que j'ai pu voir jusqu'à aujourd'hui, et pour cause, puisque ce sont les terres italiennes qui m'ont vu naître, il y a de cela plus de quinze ans. Même durant la nuit, on sentait la chaleur relativement pesante qui était le propre de ce pays du sud, chaleur qui gênerait plus d'une personne. Mais pas moi. Cette chaleur qui faisait suer tout le monde me rappelait les longues années passées à jouer dans les petites rues joliment pavées de mon village natal. Mélancolie quand tu nous tiens... Enfin, pour moi, c'était une mélancolie de passage. En effet, je n'étais pas du genre à m'attarder sur ce genre de sentiments qui, généralement, s'achevaient par des envies de meurtre quand je repensais à tout ce qui touchait à mon enfance. Un air dur fixé sur mon visage, je continuais de marcher dans les rues de Rome, sans vraiment faire attention à ce qui m'entourait, trop occupée à retenir mes souvenirs, les bons comme les mauvais. Tch... Je n'avais pas besoin de m'encombrer de telle chose, si je me laissais aller comme ça, ça allait me ralentir dans ma mission, qui était de retrouver une innocence qui était censée se trouver quelque part dans Rome. Où précisément ? Très bonne question, je l'ignorais moi-même. M'enfin, c'était là aussi qu'était l'intérêt de la mission... C'était comme un jeu de piste en fait, avec un enjeu plus élevé et quelques obstacles en plus. L'enjeu étant bien évidemment l'innocence, et les obstacles étaient représentés par les exorcistes. Il était toujours aussi amusant, à mes yeux, de croiser des membres de la Congrégation... Soit, je m'amusais à leur infliger d'innombrables cicatrices, soit je les montais les uns contre les autres, les affaiblissant ainsi, et profitant de la situation pour m'emparer de l'objet qui suscitait ma convoitise, et le tout avec classe s'il vous plaît...

Enfin bref, tout ça pour dire que j'avais du travail. Bien qu'il fasse déjà nuit, le peuple italien n'avait pas l'air décidé à aller se coucher, bien au frais sur son lit, bien au contraire... Il semblait même que la soirée ne fasse que commencer. Chose qui n'était pas faite pour m'arranger: moi qui voulait être discrète, j'allais devoir redoubler de prudence. J'avais bien fait de laisser mon Golem dans ma chambre, car tel que je le connaissais, j'étais certaine qu'il allait encore râler parce que ma poche était trop étroite ou je ne savais quoi d'autre... Un petit peu de calme, ou du moins, quelques instants sans Puppet, c'était vraiment le bonheur. Silencieusement, et le plus naturellement possible, je me fondis dans la foule, me concentrant un peu plus sur la raison de ma venue en Italie.

Me faufilant à travers cette marée de gens, je n'hésitais pas à jouer des coudes et à écraser des pieds, m'attirant quelques regards furieux et des remarques peu plaisantes. Mais je m'en fichais comme de ma première biscotte, car si je rentrais sans avoir remplis ma tâche, ça allait barder... Moi qui, pour une fois, n'aspirais en rentrant qu'à un peu de calme et de sérénité, afin de pouvoir me reposer correctement.

Je n'eus pas le temps de réfléchir plus longtemps sur ce que je ferais une fois que j'aurais fais ce qui m'avait été demandé. Je m'engageai brusquement dans une ruelle sur ma gauche, ayant l'impression d'avoir sentit quelque chose. Je n'avais pas assez de lumière pour pouvoir générer une quelque ombre... C'est pourquoi je m'avançai avec le plus de prudence possible. Furtivement, je me saisis d'un couteau qui se trouvait dans l'une de mes poches, histoire d'être prête à riposter au moindre mouvement offensif qui se laisserait voir. Cependant, les nuages avaient décidé de cacher la lune, et l'endroit où j'étais était fort mal éclairé. Même si j'étais une Noah, cela ne me permettait pas de voir dans le noir comme en plein jour, malheureusement pour moi. J'entendis un chuchotement, et je fis un pas de plus. Des bruissements de tissus, plus des ombres qui semblèrent se dessiner... Puis, brusquement, des pas dans mon dos. Sans chercher à comprendre, je me retournais rapidement, l'air énervé, menaçant le nouvel arrivant avec la lame de mon arme.

"La ville. Un enfer de pierre et de métal où errent les voyageurs. Empli d'humanité et de solitude, peuplé de créatures de Dieu et où toute chose nous a été offerte par le seigneur. Le lieu où les hommes se rencontrent et où nait l'amertume comme l'amour. Là où tous les destins se rencontrent. Un terre où chacun trouve ce qu'il lui faut. Ou au contraire se laisse mourir dans la solitude. La ville. Un enfer. Mon enfer. J'erre sans but et..."

"Ca suffit tes conneries! On est pas dans une histoire bidon, là! Les gens s'éloignent et les marchants ferment leurs magasins à notre arrivé!!"

"Mais euh..."

Le jeune asiatique continua d'avancer en silence à travers la foule, accompagné par la jeune fille qui rouspétait.
Déjà, avec l'uniforme que cette dernière arborait, les gens posaient un regard douteux sur eux, de plus, le garçon essayait sans relâche de charmer les jolies filles qui passaient par là, entre deux morceau de monologue à deux balles.
Et ces monologues catalysaient la mauvaise impression qu'ils donnaient.
Hana soupirait.
Elle leva les yeux au ciel, affichant une mine exaspéré, sans but précis.
Sur la tête de Tasuku, assis en tailleur dans ses cheveux, Camo venait de s'allumer une cigarette.
L'hermine déclara alors avec une gueule de sadique fini:

"Quand est-ce qu'on mange?"

Tasuku se mit à rire sur un ton assez inquiétant.

"Si tu veux manger, il va falloir payer... File-moi trente des culottes que tu a volé hier soir avant de dormir, et je te laisserait toucher mon hamburger! Mais je te fais une réduc, si tu arrive à m'en ramener une d'ici trente seconde, fraichement enlevée, je..."

Il fut interrompu par un coup de Hana sur le crâne, qui délogea Camo. L'hermine se réceptionna après un saut périlleux sur le point de la jeune fille et monta sur la tête de la demoiselle.
Hana soupirait...
C'était vrai qu'il se faisait tard... Il fallait penser à manger.

Après quelques minutes de marche, ils entrèrent dans un restaurant au hasard et s'attablèrent autour d'un plat énorme de pattes.

Impossible d'échapper aux spécialités locales. Tasuku passa son temps à essayer d'enlever le parmesan qu'il avait en horreur. Peine perdue, il finit par sortir son hamburger et bouder dans son coin.
Encore une journée de merde... Rah... La poisse.
Les missions étaient de plus en plus pourries, ces temps-ci... A croire qu'Athos ne faisait que leur refiler les missions pourraves. Cette fois, ils étaient en Italie afin d'enquêter, et enquêter seulement, sur une innocence dont l'existence était incertaine... C'était pas le boulot de la division d'investigation, ça?... Ça cachait quelque chose...

Ils se firent virer du resto après que Tasuku ait demandé à la serveuse pourquoi elle portait une jupe et pas rien du tout.
Sadique vengeance pour le coup du parmesan.

Enfin, ils se retrouvaient à errer dans les rues à la recherche d'un hôtel ou d'une baraque où passer la nuit. Au moins, ils avaient de l'argent...

"Commandent!! Fille canon à 2 heures!!
-Où ça?! Argh! ECM! ECM! Larguez les ECM!! Manœuvres évasives!!
-Contre-mesures électroniques larguées! Séquence de manœuvres évasives!
-Chargez les canons!! Igelstellung!! Feu!! Il faut protéger les machines!! Éteignez moi cet incendie sur le pont 4D!!
-... A quoi vous jouez...?"

Camo s'agitait sur la tête de Tasuku qui déblatérait encore une fois des trucs incompréhensibles pour le commun des mortels.
Hana se mit à penser que c'était sans doute à cause de ça qu'ils ne ramassaient que des missions à deux balles...

Quoi qu'il en soit, la jolie fille qu'ils avaient aperçu venait de disparaître dans les petites ruelles...

"Ouh... C'est bizarre ça... C'est dangereux, ce genre d'endroits... J4ai compris! Elle veut se faire attaquer par un détraqué pour que je la sauve avec casse et tout!!
-... On ne peut vraiment rien en tirer!..."

Ils se dirigèrent donc vers la ruelle sombre. De toute façon ils n'avaient rien à faire d'autre, alors...
Mais alors qu'ils s'engageaient dans la ruelle, ils virent la jeune fille accostée par un type bizarre portant un manteau beige.

"Hum? ... Que!! Elle l'a égorgé!?"

En effet, chose surprenante, la jeune fille venait d'égorger le pauvre type...

"Ah... Mais cet uniforme, c'était un finder de la congré... Cette petite est un Akuma? C'est bizarre... Sa tête me dit quelque chose... Hum?"

Une nouveau personnage venait de faire son apparition, une femme d'un certain âge.
A la surprise de tous, un canon sortit de sa bouche et pointa la tête de la jeune fille.

"Oh oh! Akuma?"

Tasuku fit signe à Hana qui lui envoya une des barres d'acier qu'elle portait avec elle, avant de dégainer son Lacrimosa, sous sa forme désactivée.

"Je n'ai pas de lait divin mais tant pis!!"

Tasuku se jeta alors sur l'Akuma.
La barre d'acier serpenta, guidée par les mains expertes du jeune japonais, et s'enfonça dans la bouche de l'Akuma, lui transperçant la gorge. La seconde d'après, le corps s'enflamma dans de grandes flammes jaunes.
Le garçon claqua des doigts et le corps de l'Akuma se mit à émettre un son insoutenable pour finir par voler en éclats.
Il se retourna vers la jeune fille.

"Vous n'avez rien mademoiselle? Ne vous inquiétez pas! Dieu vous a béni et m'a guidé pour vous sauver, vous êtes en sécurité, avec moi."

Affirma-t-il avec un regard plein d'étoile et un sourire colgate.

"Tu semble oublier qu'elle vient d'égorger quelqu'un..."

Rétorqua Hana en pointant son arme à feu vers la jeune fille.

"Qui-es tu?"

Demanda Hana à l'inconnue.

[HRP, je me suis permis de faire bouger ton perso un instant, ce n'est rien, juste pour égorger un Finder XD, si ça ne te conviens pas, dis-le moi, j'arrangerai]

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Je restai un moment immobile, ne baissant pas mon bras au bout du quel il y avait un couteau à la lame tâchée de sang. Je ne pus empêcher une certaine fierté, mêlée à une pointe d'amusement, gonfler ma poitrine. J'avais toujours d'aussi bons réflexes, pour le plus grand malheur des humains. Héhé... Ces êtres à l'existence que j'étais loin d'apprécier ne méritait que de disparaître. Et ce que je venais de faire avait contribué à la disparition de l'un d'eux. Je ne pouvais donc qu'en être fière. Lentement, je me redressai, essuyant la lame de mon couteau sur l'un des pans de ma robe à l'origine beige. Une fois propre, je replaçai mon arme dans l'une de mes poches, comme si rien ne s'était passé. Je jetai un vague regard au corps, avant de pâlir brusquement. Oh... J'aurais mieux fait de me retenir, de ne pas frapper aussi brusquement sans savoir à qui j'avais affaire. J'aurais très bien pu jouer de mon apparence, qui me donnait l'air plus jeune que je ne l'étais en réalité. Les humains étaient tellement faciles à manipuler qu'un petit air inquiet et quelques pseudo-larmes auraient largement suffis pour me débarrasser de cet importun qui gisait maintenant sur le sol froid, et dont le sang ne cessait de se répandre sur le sol, tâchant au passage sa tunique beige. Oui, tunique beige, vous avez bien entendu... Ce vêtement, je le connaissais bien pour en avoir déjà croisé par le passé: c'était celui des larbins de l'Ordre Noir, celui des Trouveurs. C'est gens là étaient censés partir en repérage quand il était question d'Innocence... Il devait juste retrouver l'Innocence et la protéger en cas de besoin, en attendant que les Exorcistes viennent en renfort. En attendant, actuellement, je m'étais fourrée dans de beaux draps. Je devais être discrète, le Comte me l'avait bien précisé, je ne devais pas me faire repérer par l'ennemi... Chose qui semblait plutôt ratée, car si les Exorcistes n'avaient plus de nouvelles de leur Trouveur, ils allaient forcément se douter qu'il y avait quelque chose de louche, qu'un Akuma ou un Noah quelconque, en l'occurrence moi, s'était déjà occupé dudit Trouveur. J'allais me faire disputer en rentrant, chose dont j'avais plus qu'horreur. Je n'aimais pas que l'on me crie dessus, ou encore subir une quelconque sanction. Enfin, je pense que cette ''caractéristique'' ne m'était pas propre, je connaissais peu de personne qui aimait se faire gronder, tel un enfant... Brefouille, tout ça pour dire que j'étais bien embêtée... Le Comte allait encore me disputer, et en plus de cela, j'allais certainement écoper de quelques moqueries de mes camarades Noah si je revenais bredouille. Rah, je fulminais... Aussi bien intérieurement qu'extérieurement. Mes joues s'étaient teintées d'une jolie couleur rouge, tandis que mon regard sombre fixait avec colère le cadavre de ma victime. Pour peu, je lui aurais bien donné un coup de pied, si je ne m'étais pas sentie brusquement menacée.

Je n'avais pas besoin de me retourner pour savoir qu'il s'agissait là d'un Akuma. Mon air déjà sombre se durcit encore plus: qu'est ce qu'un Akuma venait faire là, me menaçant alors qu'il était censé m'obéir..? Je ne comprenais vraiment pas ce qui n'allait pas chez lui. Enfin, cela n'était pas vraiment gênant... Je n'avais qu'à me retourner et me débarrasser du gêneur. Un Akuma de plus ou de moins, personne ne s'en soucierait. J'esquissai un mouvement pour me retourner, lorsque quelque chose, ou plutôt devrais-je dire quelqu'un, me coupa dans mon élan. Encore, une fois, je ne compris pas vraiment ce qu'il se passa, mais ce qui était certain, c'est que cela m'évita d'avoir à me salir les mains une fois de plus. Une fois la saleté d'Akuma partit en fumée, l'un des mes ''sauveurs'' porta son attention sur ma petite personne, me dédiant un sourire que je pourrais qualifier de... d'éblouissant dirons-nous, me parlant de bénédiction de Dieu, de sauvetage et de sécurité... Un sourire crispé apparut sur mes lèvres: bénédiction de Dieu, hein... Bizarrement, je n'y croyais pas trop à ce genre de truc. Puis, le Bon Dieu, je le portais pas dans mon cœur non plus, donc voilà... 'Fin bref, le sourire éclatant du jeune homme et son regard plein d'étoiles furent brisés par une voix froide et peu avenante, qui ramena tout le monde à la réalité, rappelant à tous le meurtre dont j'étais responsable. Arf... Ils avaient donc assisté à toute la scène... Voilà qui était fâcheux. Moi qui voulait être discrète, et bien c'était vraiment tout ce qu'il y avait de plus loupé. Je lâchai un soupire las, ignorant momentanément la question qui l'avait été posée et le canon de l'arme à feu qui était fixé sur moi. Je sentis quelque chose gigoter dans la poche de ma veste. Baissant le regard, je pus voir qu'il s'agissait de mon stupide golem qui essayait, tant bien que mal de s'extirper de là, histoire de voir ce qu'il se passait à l'extérieur. Brusquement, je rabattis ma main sur sa tête, espérant que personne ne l'ai vu. Comment se sortir de cette situation sans trop l'envenimer..? Ils n'avaient pas l'allure des exorcistes, cependant, ils étaient quand même armés... Je ne devais pas négligés ce détail. Enfin... Je n'avais, pour le moment, aucunement l'envie de taper sur qui que ce soit, c'est pourquoi j'optais pour la méthode douce: c'est à dire un grand sourire sur mon joli minois enfantin. Bien que je sois bien la responsable de la mort du larbin envoyé par l'Ordre Noir, rien ne m'empêchait de me la jouer fraîche et innocente, et puis... Peut-être qu'ils savaient quelque chose vis-à-vis de l'innocence que je cherchais. Bref, je n'avais rien à perdre.

« Bien le bonsoir, fis-je avec autant d'amabilité qu'il m'était permit, prenant un ton léger et poli, je m'appelle Marie-Elise Maraviglia, mais appelez-moi donc Marie, c'est amplement suffisant... Et à qui ai-je l'affaire..? »

Suite à ces mots, je fis un pas en avant, tendant ma main droite à ces inconnus dans le but de les saluer, rien de méchant, pour une fois, je vous l'assure. Toujours aussi hypocrite souriante, je ne pus m'empêcher de rajouter:

« Au fait... Merci d'être intervenu, pour l'Akuma... »

« Bien le bonsoir, je m'appelle Marie-Elise Maraviglia, mais appelez-moi donc Marie, c'est amplement suffisant... Et à qui ai-je l'affaire..? »

*'Maraviglia'? C'est une autochtone? Bah...*

Mais alors que Tasuku allait sortir une connerie comme à son habitude, Hana le coupa.

"Malheureusement, ce n'est pas suffisant, cocotte. Tu es bien humaine, n'est-ce pas? Une meurtrière, peut-être...?"

Lanca-t-elle d'un ton menaçant accompagé d'un regard mauvais.
On a tendance à l'oublier, mais Hana reste une délinquate...

Tasuku s'appuya sur sa barre d'acier et, tout en observant la jeune fille sous toutes les coutures avec un sourire pervers, continua:

"Je ne sais pas si tu reconnais l'uniforme que porte Hana, mais nous faisons partie d'une vieille organisation qui est censée protéger les intérêts de Dieu, le saint ordre des Alkystes. En passant, le type que tu as dézingué faisait aussi partie d'une organisation prêchant la bonne parole, la congrégation de l'ombre, elle est beaucoup plus connue, par contre..."

Tout en posant sa tête sur sa main droite, il reprit:

"Je m'apelle Tasuku Fujiomi, enchanté, petite criminelle. Si tu n'as pas peur des prêtres, tu peux venir te confesser de tes crimes, ha ha ha!!!"

Soudain, quelquechose sortit de la capuche de Hana et monta sur sa tête.
C'était Camo, apparemment réveillé par tout ce chambranle. Alors qu'il venait d'allumer une clope, il jeta un regard professionnel sur Marie-Elise et déclara:

"**cm, **cm, **cm, taille: ***cm, taille assise: ***cm, poids, je dirais environ **kilogrammes, couleur de sous-vêtements, bleu à rayures blanches."

Toutes ces mesures étaient exactes. Il faut dire que Camo avait fait sa toute sa vie.

"Ouep, j'aurais pas fait mieux, tu m'a dépassé de 0.3 unités en précision, mais je rajouterai qu'elle fait du ** en pointure de chaussures."

Hana soupira.
Le golem, ou plutôt l'hermine magique, rit un instant puis reporta sa cigarette à la bouche avant de demader en recrachant la fumée avec un regard dans le lointain:

"Et? qui c'est?"

Grand silence dans l'assemblée. Ue goutte de sueur perla sur le front de l'hermine.

"Bah, disons... Une criminelle? Et pis d'abord, t'es qui, au juste?"

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Il y a des jours où on se dit que l'on ferait mieux de rester coucher, de ne pas mettre le nez dehors, sous peine d'être pris sous une avalanche d'ennuis. Ça vous ai déjà arrivé, ne le niez pas, j'ai horreur que l'on me mente aussi effrontément. Mais moi, sans vous mentir, je n'ai jamais ressentis ce genre de sentiments. Chaque matin, à mon réveil, j'étais certes peu désireuse de me lever, mais ce n'était que par paresse, et non pas parce que j'étais anxieuse à l'idée d'affronter une nouvelle journée. Les problèmes quotidiens ne m'effrayaient guère: rien ne résistait à la zizanie, et étant donné que JE suis la zizanie... Enfin bref, tout ça pour dire que ce pressentiment matinal aurait put m'être utile d'une quelconque façon. Ainsi, j'aurais pus prétexter une fatigue subite ou un mal de tête foudroyant, comme ça, le Comte aurait envoyé un autre camarade Noah ou un ''copain'' Akuma. Cela m'aurait évité de m'embêter avec ces drôles de … de... personnes, pour rester polie. Qu'est ce que c'était ces gens qui venaient me voir alors que je venais de tuer un larbin de la Congrégation ? Toute personne normalement constituée aurait été chercher du secours, me laissant ainsi le temps de prendre la poudre d'escampette, ni vu ni connu. Ah oui, ç'aurait été dix fois plus simple que de taper la discut' avec eux comme je le faisais en cet instant. Je n'avais réellement qu'une envie, en finir avec eux et ce, le plus vite possible. Si je devais utiliser la manière forte pour ça, je n'hésiterais as une seule seconde. Je l'avais déjà fais pour ce pauvre Finder, cela ne me gênait nullement de renouveler l'opération. Cependant, je sus me retenir, bien que la femme me semblait de plus en plus insupportable. ''Cocotte'', pour qui elle se prenait, oh ?! Quand on était polie, c'était soit ''mademoiselle'', soit ''Marie'', étant donné que je m'étais déjà présentée, cela ne me posait aucun problème que l'on m'appelle ainsi. Mais pas ''cocotte''. C'était d'un ridicule... Je grinçai des dents, faisant preuve d'un certain mécontentement. Cependant, je ne pus empêcher mes yeux de briller d'une lueur plus qu'amusée. Si j'étais bien humaine ? Une meurtrière..?

« Une meurtrière, ça c'est certain... Murmurais-je d'une voix à peine audible, que les jeunes gens purent peut-être (ou pas) entendre. Humaine ? Rien n'est moins sûr... »

Je sentis Puppet s'agiter dans ma poche, dont il s'extirpa péniblement, restant toutefois discret, tandis que le jeune homme présent prenait la parole, un étrange sourire sur les lèvres. Je n'aimais pas son sourire, je ne savais pas pourquoi... Enfin bref, je l'écoutait tout de même sans rien dire, enregistrant les infos' qu'il me fournissait sur leur identité. Le Saint Ordre des Alkystes ? Ça me disait vaguement quelque chose. Le Comte avait dût m'en parler à un moment où j'étais très certainement en train de somnoler ou en train de faire le bazar, comme à l'accoutumée. J'avais beau essayé de me rappeler du contexte dans lequel on avait abordé ce sujet là, impossible de se souvenir. Je devais donc dormir quand le Comte en avait parlé... Dommage. J'aurais bien aimé savoir s'ils faisaient partie des gens à ''dézinguer'' comme disait Tasuku, qui me conseillait d'aller voir un prêtre histoire de me confesser. Tch... Moi les prêtres, je les faisais fuir... Et puis, de mon point de vue, je n'avais pas suffisamment pêcher pour aller les embêter. Je n'eus pas l'occasion de formuler la moindre réponse qu'une hermine sortit de dieu seul sait où commença à exposer mes mesures et à parler de mes sous-vêtements, déclenchant chez moi une grosse vague de chaleur qui vint colorer mes joues. J'allais vraiment faire deux ou trois meurtres de plus ce soir... D'autant plus que j'avais franchement l'impression d'être la pire des idiotes, au vu de la façon dont on me désignait. Je serrai les poings, et me forçai à sourire, un tic nerveux agitant le coin de mes lèvres. Le mouvement se fit plus intense dans ma poche, et alors que j'allais m'apprêter à sortir une réplique cinglante, mon Golem, cet idiot me coupa dans mon élan.

« Marie !! Restes calme !! Tu ne te souviens pas ce que l'on t'a dit par rapport au Saint Ordre des Alkystes ?! »

« Non. » Lâchai-je.

La réponse était sortie d'elle-même, comme si cela était tout naturel que je ne prête pas attention à ce genre de détail.

« Le pacte de non-agression Marie... Si tu les touches, le Comte ne sera pas content et tu te feras encore punir !! »

Je clignais des yeux. Oui, en effet... Maintenant qu'on en parlait, ça me revenait... Il y avait en effet eu en effet un traité de ce type là. Bwarf... Pour une fois que Puppet m'empêchait de faire des bêtises. Je m'obligeai à me détendre, histoire de créer d'autres problèmes et entrpris de répondre à leur question concernant mon identité:

« Comme je vous l'ai déjà dit, je m'appelle Marie-Elise Maraviglia. Et j'appartiens au clan des Noah, chose qui, je pense ne fais pas de moi une criminelle. Donc si vous pouviez arrêter de me désigner ainsi, j'apprécierai. »

Je me grattai négligemment l'arrière de la tête, comme gênée, attendant une quelconque réaction, avant de reprendre:

« Qu'est ce que vous venez faire dans le coin ? Je ne savais pas que vous étiez censés venir... »

La jeune inconnue rougit quand Camo apparut en livrant ses mesures.

*Hum... Ca se passe bien, mais j'ai un mauvais pressentiment... Serait-elle insensible à mon sourire de Dieu tombeur? Ha ha ha!! Enfin un ennemi à ma mesure!!*

Néanmoins, la jeune fille restait silencieuse.
Mais soudain, un truc sortit de sa poche.
Une poupée... Qui parle?... Un ~~Goule~~Golem?
Néanmoins, ce que raconta la créature de tissu[Puppet est en tissu?].

"Ho ho...Noah... Je me disais bien que ta bouille me disais quelque chose..."

« Comme je vous l'ai déjà dit, je m'appelle Marie-Elise Maraviglia. Et j'appartiens au clan des Noah, chose qui, je pense ne fais pas de moi une criminelle. Donc si vous pouviez arrêter de me désigner ainsi, j'apprécierai. Qu'est ce que vous venez faire dans le coin ? Je ne savais pas que vous étiez censés venir... »

"Ha ha... Effectivement, ça ne tombe plus sous le coup de la loi, du moins de notre point de vue..."

Annonça Tasuku.
Il continua:

"Nous non plus nous n'étions pas au courant de ta présence. Enfin, le pacte en dit rien au sujet de révéler ses agissements... Nous étions à la recherche d'une innocence dans le coin... Tu es sans doutes là pour les mêmes raisons... Tant que nous ne nous attaquons pas, tous les moyens sont bons pour mettre la main sur l'innocence. Le premier qui pose la main dessus en fait une possession de son clan, et elle est donc intouchable pour l'autre partie, en théorie..."

Mais ces explications quelque peu sommaires furent interrompues par une certaine excitation montant en Tasuku.
Sa nature réagissait.
Dans l'ombre se profilait des silhouettes difformes...
Akuma.
Une vingtaine de monstres tous plus laids les uns que les autres se dressaient de par et d'autre de la ruelle. Et ils étaient tous autant déterminés à tuer les trois humains(et deux bestioles).

"Ho ho ho... On dirais que l'heure n'est plus aux présentations... Akuma modifiés, je me demande ce qui vous amène ici... Bah, tout ce qu'il y a à faire, c'est de tous vous exterminer, nan?"

Formula lentement Tasuku, alors que ses mains se resserraient sur ses barres d'acier.
L'une sur son épaule, l'autre traînant par terre, il se tenait prêt à attaquer, peu importe s'il y avait pénurie de lait divin.

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Un jeu. Ce n'était ni plus ni moins qu'un jeu. Le premier qui trouverait l'innocence gagnerait, point à la ligne. Les quelques mots qu'avaient prononcé Tasuku ne devraient pas me mettre dans un tel état. C'était ridicule. Et pourtant... Tout mon être était en effervescence. Les battements de mon cœur s'étaient fais plus lourd, tandis que ce que l'on nomme le plus souvent adrénaline s'insinuait dans mes veines. Ah, l'adrénaline. Celle qui pimentait la vie de chacun, Noah comme humain. Qu'est ce que je pouvais apprécier cette sensation, aussi électrisante que bienfaitrice pour moi. Cela promettait d'être amusant. Une course à l'innocence, sur mon propre terrain qui plus est. Car oui, l'Italie était bel et bien la terre qui m'avait vu naître, celle que j'avais parcouru étant gamine et dont je n'avais que trop rarement l'occasion de revoir les paysages. Enfin... Les règles étaient fixées. Celui qui mettrait la main en premier sur l'innocence deviendrait intouchable. Un frisson me parcourut l'échine, signe de mon impatience et de mon excitation. J'étais prête à tout pour récupérer l'innocence. Tous les coups étaient permis. Un sourire malsain étira mes lèvres, tandis que je sentais le Noah, qui sommeillait en moi, commençait à s'agiter. J'étais impatiente, tellement impatiente de commencer ce ''jeu''. Seulement, cela ne se déroula pas comme je l'avais souhaité. Des ombres, toutes plus difformes les unes que les autres, commencèrent à nous encercler. Des Akumas. Beuh... Ils osaient se retourner contre moi, qui était censée être leur maîtresse, moi... Marie-Elise Maraviglia, Noah de la Zizanie. Ils allaient voir ce qu'ils allaient voir ces satanées bestioles, j'allais leur apprendre les bonnes manières. Qu'ils soient une vingtaine ou plus, je n'en avais rien à faire, j'étais bien décidée à leur taper dessus. À côté de moi, j'entendis Tasuku commenter l'arrivée de ces perturbateurs. Des Akumas modifiés... Comme si je n'étais pas au courant. Je soupirai tout en levant les yeux au ciel. Je n'étais pas idiote non plus, il ne fallait pas se fier à cette apparence de gamine qui était la mienne.
Enfin bref, tout ça pour dire que j'étais prête à en découdre. Sauf que... Impossible d'activer mon pouvoir dans un endroit pareil. Trop sombre. Il n'y avait pas assez de lumière, pour mon plus grand malheur. Je ne pus m'empêcher de lâcher un juron. Quelle belle idiote je faisais... Et, m'est avis que ce n'était pas avec mes quelques couteaux (trois au total) que j'allais me débarrasser des gêneurs qu'étaient ces Akumas modifiés. Dommage, moi aussi j'aurais bien aimé exterminer ces saletés de mécaniques. Je soupirai, jetant un regard las autour de moi. Machinalement, je passais ma main parmi mes longues mèches brunes, réfléchissant à ce que j'allais faire prochainement. Le fait que ces Akumas modifiés nous assaillent était peut-être une chance pour moi. Dans la pagaille que cela allait créer, je pourrais très certainement m'éclipser et partir à la recherche de cette fameuse innocence et la trouver avant les représentants du Saint-Ordre des Alkystes. Oui, cela me semblait être une assez bonne idée. Discrètement, je jetai un coup d'œil par dessus mon épaule, et vis que les humains semblaient prêts à se défendre.

Un mouvement dans ma poche m'indiqua que Puppet cherchait à se manifester. Je baissai mon regard vers lui, lui faisant comprendre que ce n'était pas le moment de la ramener. En effet, les nouveaux arrivants venaient de passer à l'attaque. Tout s'enchaîna alors très vite. Les mécaniques s'élancèrent sur le petit groupe de trois dont je faisais partie, tandis que, ne me préoccupant pas des autres, je reculai de quelques pas, rapidement et souplement, afin d'éviter de me faire toucher par ces choses sans valeur. Seul ma longue veste rouge fût déchirée, ce qui m'arracha une grimace mécontente. Bon sang, ma veste quoi ! Ma préférée en plus, celle que je portais quasiment tout le temps. Violemment, je lui donnais un coup de pied, ce qui eût pour conséquence de l'envoyer balader quelques mètres plus loin. Tout aussi rapidement, j'esquivai les gêneurs, pour me retrouver à la sortie de la ruelle, non loin d'une place bien éclairée. Deux choix s'offraient alors à moi. Soit je prenais la poudre d'escampette, laissant (lâchement les humains) se coltiner le massacre d'Akumas. Soit, je jouais avec mes Ombres et je me débarrassais de ceux qu'ils restaient. Bwarf... Je me sentais l'âme charitable ce soir. En moins de temps qu'il ne faut pour dire ''ouf'', mon ombre se détacha de mes pieds, et alla se charger des Akumas qui se trouvaient à proximité. Une fois que cela fût fait, je me détournais de l'endroit où se trouvait les humains, et époussetais distraitement ma veste, qui était salement déchirée, pour mon plus grand malheur.
Sans que je m'en sois vraiment rendu, ma peau avait prit cette couleur grise spécifique aux membres des clan des Noah et mes pupilles sombrent s'étaient éclaircies, prenant la couleur de l'ambre. Sous ma frange, mes stigmates étaient de nouveau apparues. Bah, au point où j'en étais, cela n'était pas vraiment gênant. Jetant un regard mi-moqueur mi-provocateur à Tasuku et sa camarade, je leur adressai un petit signe de main, un sourire moqueur sur les lèvres.

« Bon hé bien... La chasse à l'innocence peut enfin débuter ~♪ »

Spoiler:

L'attaque des Akumas modifiée survint rapidement, Tasuku n'aurait pas le temps de 'pomper' Hana...
Tant pis pour les bonnes vieilles habitudes.
Tasuku se jeta dans la masse.
Une sorte d'aura maléfique se dégageait de lui, alors que ses barres de métal frappaient violemment les monstres.
Son coté Akuma s'était réveillé, et il utilisait ses pouvoirs issus de la Dark Matter sans mélange d'innocence. Un pari qui aurait peut-être pu s'avérer dangereux, mais il ne s'en souciait absolument pas.
Après quelques efforts, il modela l'une de ses barres en lame dont le fil trancha bientôt plusieurs Akumas en deux.

De son coté, Hana avait dégainé Lacrimosa, qu'elle avait activé et gardé sous sa forme première.
Les coups de feu retentissaient et les douilles qui n'en finissaient plus de faire le grand saut commençaient à joncher le sol.

C'est alors que la jeune Noah qui s'était éclipsée sans qu'ils ne s'en rendent compte revint, tuant sur le coup plusieurs Akumas modifiés grâce à son pouvoir. Une fois fait, elle se retourna vers les deux Qwasers et leur adressa un petit signe de main, souriant.
Tasuku rendit le signe de main en souriant de toutes ses dents juste avant que son sourire ne deviennent sadique et que sa lame empale le dernier Akuma modifié qui s'était jeté sur lui.

Après avoir désactivé sa Dark Matter et passé sa main sur son visage, agitant sa frange, il redressa la tête pour afficher de nouveau un sourire de gentlemen.

"Bon, la congrégation ne doit pas être bien loin... Je doute que Cross Marian ait fait le déplacement lui-même.
Hana, j'ai soif, d'ailleurs, quelque chose me dit que ce n'étaient pas les seuls Akumas modifiés du bled, ils n'auraient pas tous attaqué en même temps."

"Oh! Tu veut le faire ici, devant la demoiselle? Quel pervers tu fais! Hi hi..."

"Qu'est-ce que tu racontes? Dépêches toi de me filer du lait divin!"

Rétorqua Tasuku d'un air blasé.
Et ainsi va la vie, après une scène censurée dont je te laisse le choix d'avoir observée ou pas, ils redevinrent sérieux.

"Bien, sur ce, bonne chance et bonne chasse!"

Lança Tasuku à la jeune demoiselle avant que le groupe ne se sépare.

"La congré doit en avoir après l'innocence, mais pas seulement... Peut-être un haut gradé qui se déplace ou une place forte secrète importante, en tous cas, c'est louche. Et si on interrogeait un Finder?"

"Il chercherait à nous descendre, s'il est audacieux, sinon, il s'enfuirait, on est ennemis, je te rappelle, et pas d'interrogatoire improvisé, c'est humain, ces trucs là."

"Mais, euh....

Bon, récapitulons ce que l'on sait sur cette innocence: un poissonnier a disparu il y a dix jours, on a retrouvé un pendentif lui appartenant sur un bateau en provenance de Londres deux jours plus tard. Le lendemain, on a retrouvé un objet censé se trouver dans un musée de la ville, Rome, sur une place de Paris, troisième élément qui situe l'innocence vers Rome: Le poissonnier est réapparu il y a trois jours, mais à Hong-Kong, et un grand propriétaire Terrien Romain a disparu sans laisser de trace, sa fille ayant retrouvé son anneau familial de parrain dans une auberge, en vente par un marin venu de New York, une heure plus tôt, on ignore comment il se l'est procuré.

Bien, je propose de commencer par aller interroger la fille du propriétaire Terrien. Comme Athos a fait le nécessaire pour ramener le poissonnier à Shanghai, on devrait recevoir des infos en plus dan spas longtemps."

"Si tu le dis."

"Bien sûr que je le dis!"

______________________________________________

"Mademoiselle Lisa De Felice, je présume? J'ai eu par de la terrible nouvelle qui vous a plongé dans la plus grande et injuste tristesse! Seul le diable peut vouloir voler des larmes à un ange tel que vous! Je suis venu vous montrer mon indignation quand à votre triste sort et vous prêter main forte dans cette épreuve et..."

"La ferme! Hum... Nous avons quelques questions à vous poser au sujet de votre père. Nous sommes des envoyés du Saint Ordre des Alkystes et il se peut que votre père soit impliqué dans une affaire tout autre que celle à laquelle vous pensez, je vous demande de coopérer avec nous, nous retrouverons sans aucun doutes votre père."

La jeune fille, du haut de ses dix-huit ans, resplendissait, au grand bonheur de Tasuku, mais bientôt un élément perturbateur vint troubler les courts instants de réjouissance.
Une femme au regard strict et au visage ridé par le temps s'interposa entre les visiteurs et la jeune fille.

"Qui êtes vous pour vouloir voir mademoiselle par ces temps-ci?! Disparaissez!! Ingrats!!"

La porte claqua.

"Ugh... Pas le choix, il va falloir passer à la manière forte."

"On l'enlève?"

"Mais non, imbécile!!"

_________________________________

"Oh! comme vous êtes douée, Mademoiselle Lisa! Le son du piano comble mon coeur de bonheur! Madame votre mère vous a si bien appris à modeler la musique de vos doigts!!"

La jeune fille ne répondait pas. Elle s'était arrêtée de jouer et regardait maintenant la vieille chef des domestiques.

"Oh! Mais où avais-je la tête! C'est l'heure de votre goûter, Mademoiselle!! Pardonnez-moi! Je vais préparer votre thé et vos biscuits préférés!"

Sur ces mots, la domestique s'éclipsa.
Le silence s'installa dans la pièce.

"Quelle douce mélodie.... Je ne m'étais pas trompé, seul un ange descendu des cieux peut jouer pareille mélopée."

La jeune fille se retourna, surprise.
A la fenêtre se trouvait Tasuku, assis contre l'encadrure.

"Vous êtes?"

"Tasuku Fujiomi, pour vous servir, Mademoiselle. En vérité, ma présence n'est pas dûe au hasard, même si le son pur m'a guidé jusqu'à vous, j'aurais quelques questions à vous poser sur les incidents qui se sont déroulé ces derniers jours."

Formula Tasuku.

"Allez-y, ça ne me dérange pas."

Annonça la jeune fille sur un ton neutre, se levant du même coup pour aller verrouiller la porte de la salle.

"Vous ne semblez pas si affectée de la récente disparition de votre père..."

"Je ne l'ai pas toujours porté dans mon coeur."

"Vous m'en voyez navré."

"Et vous, aimez-vous le votre?"

"Je n'ai pas connu le mien."

"... Je suis désolée."

"Ce n'est rien. Concernant ces incidents, pouvez-vous m'en dire plus sur..."

__________________________________

Hana était partie de son coté afin d'interroger le marin New-Yorkais sur l'origine de l'anneau familial.
Il faut dire qu'elle n'avait pas vraiment le don de trouver ce qu'elle chercher du premier coup -mis à part quand il s'agissait de nourriture-. Mais soudain, au détour d'une ruelle, ce ne fut pas le marin qui lui apparut, mais un Finder de la congrégation.
Voyant l'uniforme de la jeune fille, l'envoyé du vatican -bien que l'on soit au vatican- paniqua.
Soufflant un coup, Hana demanda:

"Vous n'avez pas vu un certain John Fitter?"

La réaction faciale du Finder, combiné à la méfiance, voulait tout dire... La congrégation était allée plus vite que le Saint ordre, John Fitter, le marin New-Yorkais, avait déjà été interrogé.
Le Finder s'enfuit avant que Hana ne put faire quelque chose. Elle remonta dans la direction d'où provenait le Finder et finit à force par trouver le marin dans une taverne.

"Excusez-moi, j'aimerais vous parler à propos de..."

Mais soudain la panique gagna la salle, en un instant, ce fut le chaos. Hana se retourna. Il s'agissait d'un Akuma, un authentique, cette fois... Il en avait sûrement après Fitter ou le Finder...
Dégaina Lacrimosa, Hana se prépara au combat.

[voilà, tu dispose des mêmes infos que nous sur l'innocence, c'est tout.]

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Sous la lune italienne

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