La conscience vous revient, comme un mauvais souvenir.
Vous sentez l'herbe sous votre dos, ainsi qu'une légère brise. Après quelques secondes vous ouvrez les yeux. Le ciel est toujours la, est-ce bon signe ? Vous vous levez, malgré vos muscles engourdies et regardez autour de vous, il n'y a que des collines recouvertes d'herbes a perte de vue.
Une seule chose fait exception a la règle. Votre regard se porte sur cette forme au loin, c'est une bâtisse, pas très grande, et assez rustique.
Le ciel commence a roussir, et la brise a souffler. A vue d'oeil il ne reste qu'une heure avant que la nuit ne tombe. Délai suffisant pour arriver jusqu’à la maison, en se dépêchant.

Lavi ouvrit les yeux avec lenteur. Il se releva en râlant, se grattant l'arrière de la tête. Le vent soufflait et bousculait ses mèches couleur sang dans tout les sens. Son bandeau était autour de son cou, pour une fois. Il ne prit pas la peine de le remettre, trop intrigué par ce qu'il se passait. Il mit ses mains dans ses poches et inspira un grand coup. Il étira ses bras et ses jambes engourdies. Il leva la tête vers le ciel. La nuit allait bientôt tomber.

Il se demanda où il pouvait aller, il n'y avait que des collines, de l'herbe, des collines, de l'herbe...enfin bref vous avez comprit : rien à l'horizon ! Il tourna sur lui même pour faire un...très ! rapide était des lieux. Il vit soudain une bâtisse au loin. Il marcha pendant un long moment vers elle. Ses pas ne faisaient presque pas de bruit dans l'herbe.

Il arriva devant le bâtisse. Il était à présent bloqué devant une grande porte de bois. Il essaya de l'ouvrir en tirant sur une grosse poignée mais rien n'y fit. Il toqua. Pas de réponse. Il prit maillet en main. En ayant marre d'attendre dehors. De plus la nuit tombait. Il fit grandir maillet et frappa sur la porte de toutes ses forces. Celle ci céda.

La rouquin fit revenir son innocence à la normale puis entra dans le bâtiment...

La porte céda dans un grand fracas et fut projeté jusqu'au fond de la pièce, une cuisine rustique tout a fait banale. Une cuisinière a bois, des placards, une grand table en son centre, sur cette dernière trônent les chandelles qui éclairent la pièce. Soudainement un homme accourt dans la pièce. Il est assez vieux, barbu, son crane n'est recouvert que de quelques cheveux grisonnant. Il a l'air affolé.

"Qu...qu'est ce qu'il se passe ? Qui êtes vous ? Vous allez bien ?"

L'homme a désormais l'air inquiet. Intrigué aussi par l'inconnu que vous représentez. Il vous jauge brièvement du regard.

"Ecoutez, la nuit va tomber, et il ne fait pas bon d'être dehors a cette heure ci, entrez je vous prie."

Lavi entre dans la pièce d'un pas timide. En passant sur le seuil il commençât à regarder l'intérieur de la pièce avec une grande curiosité. Cette bâtisse était bien peu meublée, elle ne comportait qu'une cuisine, des placards etc... Lavi porta son attention sur la grande table de bois qui trônait au centre de la pièce. Sur cette table, des chandelles étaient allumées et étaient la seule source de lumière de cette pièce. Comment pouvait-on vivre dans un lieu aussi sombre ? Qui pouvait habiter ici ? Le rouquin allait certainement bientôt connaitre la réponse. Cependant plein d'autres question tournaient en rond dans son esprit sans trouver de réponse. Que faisait-il ici ? Comment s'était-il retrouvé dans cette plaine ? Il n'en savait rien pour son plus grand malheur. Mais en tant que bookman il se devait de trouver rapidement une réponse. Et qui sait, cette expérience aussi étrange soit-elle allait peut-être lui apprendre quelque chose. Quelque chose qui rentrerait dans l'histoire et qui lui permettrait de prouver au vieux panda qu'il était à la hauteur. Puis, une autre pensée le troubla. Les autres ? Où étaient-ils ? Est-ce qu'il leur était arrivé la même chose ? Étaient-ils en danger ? Il secoua la tête, il n'aurait pas du y penser, cette pensée n'aurait jamais du venir, un bookman ne doit pas tisser de lien, et c'est ce qui le mettait sans cesse en danger. Pourtant les gens qu'il aurait du considérer comme de simples alliés lui étaient devenus chers. Il ne savait plus quoi faire...

Un vieil homme le tira de ses réflexions. Son air affolé fit comprendre à Lavi qu'il avait du entendre ou même voir sa porte être littéralement pulvérisée à cause de maillet.


"Qu...qu'est ce qu'il se passe ? Qui êtes vous ? Vous allez bien ?"

Lavi le dévisagea. Il était vraiment âgé, les trais fatigués de son visage et sa calvitie le prouvaient.

-Tout va bien monsieur je ne vous veut aucun mal...

Le rouquin, encore sur le seuil sentait le vent froid lui geler le dos et frissonna.

"Ecoutez, la nuit va tomber, et il ne fait pas bon d'être dehors a cette heure ci, entrez je vous prie."

Lavi lui sourit et entra dans la pièce mais avec une certaine méfiance, cette homme était trop gentil. Accueillir comme ça un inconnu chez soi était assez étrange. Mieux valait rester méfiant.

-Merci beaucoup. Puis-je vous poser une question, où sommes-nous ?

-Merci beaucoup. Puis-je vous poser une question, où sommes-nous ?

L'homme ne répondit pas et s"affaira a ramasser les débris de la porte. Il se lève finalement et vous regarde.

"Bon, l'essentiel c'est que vous alliez bien."

Ensuite il vous indique la modeste table sur laquelle des légumes trônent.

"J'allais préparer le repas, il y à assez de légumes pour deux, vous mangerez bien avec moi ?"

Vous vous apprêtez a ouvrir la bouche, mais il vous interrompt.

"Ça ne me dérange pas le moins du monde. Je me sentirais un peu moins seul comme ça. Vous voulez bien m'aider a éplucher les légumes je vous prie ?"

Sur ces mots ils vous tend un économe.

Lavi se sentit frustré lorsque l'homme ne répondit pas à sa question. "Où suis-je ?" Jamais il n'aurait de réponse...Il trouverait le moyen de partir dès le lendemain. Il ne pouvait pas rester là sans donner signe de vie. En venant à cette bâtisse, il n'avait rien vu qui lui permette de partir, il n'y avait qu'une plaine. Mais si quelqu'un habitait là, cela voulait bien dire que loin d'ici il y avait un village. Mais loin comment ? C'était là le problème. En attendant il était trop tard pour y réfléchir et Lavi devais se montrer courtois avec son hôte. Héberger un inconnu de la sorte était une grande marque de charité et le rouquin se devait de rendre la pareille au vieil homme. Ce dernier lui proposa de rester manger, par politesse Lavi aurait voulu lui dire qu'il ne voulais pas le déranger et juste avoir un toit le temps de la nuit. mais il n'eut le temps d'ouvrir la bouche et le vieil homme fini par le convaincre. Il pris l'économe que l'homme lui tendait et commençât à éplucher les légumes en silence. Mais sa question à laquelle il n'avait pas eu de réponse lui brûlait les lèvres si fort qu'il la reposa encore une fois, espérant que l'homme répondrait cette fois-ci.

"Monsieur...vous ne m'avez pas répondu tout à l'heure...où sommes-nous ?"

"Monsieur...vous ne m'avez pas répondu tout à l'heure...où sommes-nous ?"

L'homme ignorait toujours la question. Il souriait toujours. Le sourire en lui même était chaleureux, mais l'immobilité de son visage était un peu dérangeante. Il posa l’économe et regarda furtivement par la fenêtre.

"Le vent semble s'être calmé un peu. Je sais que je ne devrais pas vous en demander autant, mais je pense que l'on n'aura pas assez de bois, vous pourriez aller en chercher je vous prie? Il y en à juste derrière la maison. Pendant ce temps je vais demarrer le feu."

Et en effet, a peine sa phrase terminée il se leva et prit du journal qui glissa dans le poele a bois tronant au fond de la pièce.